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​​Matériel et techniques pour photographier son iris

Photographier son iris est une activité passionnante pour illustrer la beauté et la singularité de nos yeux. Avec ses motifs uniques et ses couleurs variées, l’iris est une véritable œuvre d’art propre à chaque personne. Dans ce guide, nous aborderons tous les éléments à connaître pour prendre en photo son iris, de la sélection des équipements, aux réglages de l’appareil, à la gestion de l’éclairage, en passant par la composition et l’édition. Ces différentes techniques vous aideront à mettre en valeur les détails fascinants de l’iris. 

Pourquoi photographier son iris ? 

Prendre en photo son iris est très à la mode, avec de nombreux studios spécialisés qui fleurissent dans toutes les villes. Cette pratique peut être vue comme une forme d’autoportrait, une manière de révéler une part intime de soi. En effet, chaque iris est unique, comme une empreinte digitale. Sa structure complexe, faite de motifs, de couleurs et de textures variés, offre un paysage visuel riche et propre à chaque personne. C’est un voyage dans un microcosme de détails et de nuances, où chaque cliché révèle un univers en soi. Par ailleurs, prendre en photo un iris permet d’obtenir des images très artistiques, à la fois abstraites, captivantes et rehaussées de couleurs. Cependant, cette forme d’art implique de nombreux défis que nous allons démystifier dans ce guide. 

Photographier son iris permet d’obtenir une œuvre d’art unique qui illustre la beauté personnelle et les détails complexes cachés dans l’œil humain.

Quel objectif pour prendre en photo son iris ? 

S’il est techniquement possible de photographier son iris avec tout appareil photo reflex ou hybride, il est en revanche essentiel d’y associer le bon objectif. La clé de la réussite réside en effet dans l’utilisation d’un objectif macro. Ce type d’objectif est essentiel pour s’approcher au maximum de l’œil et saisir avec précision chaque détail de l’iris. Dans l’idéal, optez pour une focale minimale de 90 à 100 mm pour maintenir une distance respectable avec le sujet, évitant ainsi d’obstruer la lumière et de projeter des ombres sur l’œil. Ainsi, nous vous recommandons les objectifs Sony FE 90mm f/2.8 Macro G OSS, Nikon Z 105 mm f/2,8 Macro et Canon RF 100mm f/2.8 Macro L qui sont incontournables pour cette activité. 

Guide d’achat : quel objectif macro choisir ? 

Avec son important grossissement, l’objectif Canon RF 100mm f/2.8 Macro L est idéal pour photographier en gros plan un iris. 

Comment régler l’appareil photo ? 

Réussir à prendre en photo son iris dépend en grande partie des réglages effectués sur l’appareil photo. Pour commencer, sélectionnez le mode manuel (M) de l’appareil pour une maîtrise totale des réglages. Ce dernier vous permettra d’ajuster l’ISO, l’ouverture, et la vitesse d’obturation en fonction des conditions de lumière et de l’effet désiré. Idéalement, optez pour une ouverture comprise entre f/8 et f/11 pour étendre la profondeur de champ et capturer tous les détails de l’iris. Même si votre appareil sera placé sur un trépied, optez pour une vitesse d’obturation d’au moins 1/125s pour éviter le flou de mouvement du sujet et maximiser la précision de l’image. Enfin, optez pour une sensibilité ISO la plus faible possible (ISO 100 ou 200) pour minimiser le bruit. Augmentez l’ISO seulement si nécessaire lorsque vous travaillez dans un environnement faiblement éclairé. 

Privilégiez une petite ouverture, avec un réglage compris entre f/8 et f/11 pour maximiser la profondeur de champ.  

Comment faire la mise au point sur l’œil ? 

Même si votre appareil photo dispose d’un mode autofocus capable de se focaliser automatiquement sur les yeux, il est préférable d’effectuer manuellement la mise au point. En effet, la faible profondeur de champ propre aux images macro peut rapidement devenir un défi pour votre appareil qui risque de se focaliser sur la mauvaise zone de l’image, comme la paupière ou les cils. Avec la mise au point manuelle, vous pouvez utiliser le mode Live View pour zoomer sur l’iris et ajuster les réglages avec une très grande précision. Si besoin, vous pouvez réaliser un focus stacking pour étendre la profondeur de champ. Cette technique consiste à prendre plusieurs photos avec différents points de mise au point, puis à les combiner en post-traitement. Prenez soin de placer votre appareil sur un trépied afin de le stabiliser et de conserver les réglages jusqu’au déclenchement. 

Il est préférable de réaliser manuellement la mise au point sur l’iris pour capturer avec précision les textures et formes de l’oeil. 

Quel éclairage pour la photo d’iris ? 

L’éclairage joue un rôle crucial dans la photographie de l’iris, influençant non seulement la clarté et les détails de l’image, mais aussi l’ambiance et la perception des couleurs. Si vous débutez, la lumière naturelle est la source la plus simple et la plus économique. Une lumière naturelle douce peut être obtenue en positionnant le sujet à proximité d’une fenêtre ou devant un mur blanc, mais veillez à éviter l’exposition directe aux rayons du soleil pour protéger les yeux du sujet. Pour un contrôle optimal de l’éclairage, il est préférable d’utiliser une lumière artificielle, idéalement une source continue comme une lampe annulaire LED ou une lightbox. Cela évite que le sujet ait la pupille trop dilatée au moment de la prise de vue. Si vous n’avez qu’un flash à disposition, optez pour une très faible puissance d’environ 1/64 et utilisez un diffuseur pour ne pas éblouir le modèle. 

Un éclairage LED disposé sur le côté est l’idéal pour éclairer l’œil et faire ressortir les motifs de l’iris. 

Positionnez soigneusement votre éclairage et le sujet pour éviter que la lumière ne se reflète directement dans l’iris, ce qui peut masquer les détails. Plus l’éclairage est proche, plus les risques d’obtenir des reflets sur l’iris sont faibles. Un éclairage légèrement décentré fonctionne généralement bien pour mettre en valeur la texture et les couleurs de l’iris. Il projette des ombres sur l’iris, renforçant le contraste et la profondeur. Enfin, vous pouvez utiliser des réflecteurs pour déboucher les ombres et obtenir un éclairage homogène. 

Utilisation de la polarisation croisée

Si vous ne parvenez pas à éliminer les reflets à la surface de l’œil en déplaçant les éclairages, la technique de la polarisation croisée pourrait vous aider. Celle-ci consiste à placer un filtre polarisant à la fois sur la source lumineuse et sur l’objectif de votre appareil photo. Les deux filtres sont orientés perpendiculairement pour éliminer les reflets causés par la lumière réfléchie. La polarisation croisée peut cependant réduire la quantité de lumière atteignant le capteur de l’appareil photo. Augmentez l’ISO ou utilisez une ouverture plus grande pour compenser la perte de lumière.

L’utilisation de filtres polarisants comme le Hoya HD MKII peut réduire les reflets à la surface de l’œil et renforcer les teintes de l’iris. 

Stabiliser l’appareil et le sujet 

En raison de la faible profondeur de champ résultant de la prise de vue macro, le moindre mouvement peut impacter la netteté de l’image. L’utilisation d’un trépied s’avère ainsi indispensable pour maintenir l’appareil stable le temps de réaliser les différents réglages et d’ajuster la mise au point. En complément, vous pouvez utiliser un déclencheur à distance afin d’éviter toute manipulation de l’appareil durant la capture de l’image. Si votre appareil est suffisamment récent, vous pourrez utiliser une application mobile pour déclencher ou photographier avec le mode connecté de Lightroom

Il est essentiel de stabiliser votre appareil photo pour obtenir des images nettes et détaillées de l’iris. 

La stabilité du sujet est également essentielle pour réussir une macrophotographie d’iris. Le moindre mouvement peut entraîner un décalage de la zone de mise au point. Vous pouvez ainsi demander au sujet de s’allonger sur le dos, avec un coussin placé sous la nuque pour stabiliser la tête. Si cette position n’est pas possible, faites asseoir le sujet sur une chaise, en veillant à ce qu’il maintienne son dos droit et appuyé contre le dossier. Cette position peut également contribuer à réduire les mouvements indésirables. Vous pouvez aussi lui faire reposer le menton sur un meuble ou un support pour stabiliser au maximum la tête. 

Installez confortablement le sujet et calez sa tête pour qu’il soit le plus stable et immobile possible. 

Éditer les images de l’iris

Après avoir photographié l’iris, l’étape suivante consiste à éditer les images pour en améliorer la qualité et mettre en valeur les détails. Commencez par ajuster l’exposition et le contraste pour améliorer la clarté et la profondeur de l’image. Corrigez la balance des blancs pour assurer que les couleurs de l’iris soient naturelles. Jouez avec la saturation pour renforcer les teintes de l’œil, si besoin. Si votre sujet est fatigué, il est possible que des vaisseaux sanguins soient apparents dans l’œil. Ces marques peuvent être aisément éliminées en utilisant des outils de retouche locale lors de l’édition de la photo. Enfin, il est aussi possible de recadrer le contour de l’iris ou d’assombrir la pupille pour supprimer les distractions et apporter de la profondeur à l’image. 

Éditer les photos d’iris permet d’accentuer la clarté, les couleurs et de révéler les détails subtils de cet élément unique de l’œil.

Conclusion 

Malgré ses défis, la photographie de l’iris est un domaine extrêmement gratifiant et accessible à tout photographe. La réussite des photos tient à une bonne gestion de la lumière pour limiter les reflets et mettre en valeur les formes et couleurs de l’œil. Il est également essentiel de prendre le contrôle sur les réglages de l’appareil pour s’assurer de la bonne profondeur de champ, d’une mise au point correcte et d’une parfaite netteté sur l’iris. Avec ces différents conseils et quelques essais, vous serez en mesure d’obtenir de magnifiques photos de votre iris en macro. 

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