Les plus belles photos d’oiseaux du concours Bird Photographer of the Year
Les finalistes de l’édition 2022 du prestigieux concours Bird Photographer of the Year (BPOTY) viennent d’être dévoilés. Rencontre des photographes d’oiseaux les plus talentueux au monde, le concours témoigne de la diversité des espèces qui peuplent notre planète et vise à obtenir des subventions pour la protection de la faune. Cette année, des photographes issus de 115 pays différents ont soumis plus de 20 000 photos dans l’espoir de remporter le grand prix, de se faire publier dans le livre des BPOTY et d’être exposés à travers le monde. Parmi ces images, les jurys ont sélectionné 11 photos finalistes qui continuent de concourir pour la première place qui sera dévoilée le 8 septembre prochain.
Single File par Ben Cranke
Équipement : Nikon D810 avec objectif Nikon 18–35 mm F3.5–4.5
Déclaration de l’artiste : sur la terre, les manchots royaux ont des habitudes très précises. Lorsqu’ils se déplacent de la mer vers leurs nids, ils suivent généralement un chemin bien tracé. J’ai mis à profit ce comportement pour capturer cette image, cachant un appareil photo au bord d’un de ces chemins et le camouflant avec de la neige. J’ai utilisé un déclencheur sans fil pour prendre cette photo alors qu’ils défilaient en file indienne très bien ordonnée.
A Cartoon Bird Raising Its Hands par Weng Keong Liew.
Équipement : Fujifilm X-T4 avec objectif Canon 500 mm F4 II.
Déclaration de l’artiste : j’ai réalisé cette image au début de la saison de reproduction, quand cet eurylaime à capuchon faisait beaucoup de bruit pour tenter d’attirer un compagnon. Le comportement de parade nuptiale comprend en effet de nombreuses vocalisations bruyantes et des jeux d’ailes pour attirer l’attention. À mes yeux, les couleurs et les motifs du plumage ressemblent à ceux qu’un artiste utiliserait pour illustrer un dessin animé.
Manitoba Burrowing Owl Recovery Program par Walter Potrebka
Équipement : Sony A1 avec objectif Sony 70–200 mm F4
Déclaration de l’artiste : j’ai passé l’année précédente à documenter le travail du programme de réintroduction de la chevêche des terriers (ou chouette des terriers) dans la province canadienne du Manitoba. L’approche implique la réintroduction de couples de hiboux et de jeunes, des relevés de hiboux sauvages, l’amélioration de l’habitat et l’engagement communautaire. Les hiboux sont réintroduits à chaque période de reproduction, avec la coopération des propriétaires locaux. Malgré ces efforts, au cours des dix dernières années, moins de dix couples sauvages ont été enregistrés au Manitoba. Pour le plus grand plaisir de l’équipe, et grâce à un agriculteur local, un nid sauvage a été signalé en 2021 avec six hiboux en bonne santé, ce qui était le premier nid observé depuis 2011 !
Wart Head par Leander Khil
Équipement : Nikon D810 avec objectif Nikon 200–500 mm F5.6
Déclaration de l’artiste : les couleurs et les structures de la tête d’un dindon ocellé mâle surpassent même celles de son plus proche parent, le dindon sauvage d’Amérique du Nord. Je me demande toujours si les verrues orange qui recouvrent la tête et le cou pourraient servir à d’autres fins que la sélection d’un partenaire sexuel : elles semblent si extravagantes. Pour montrer les oiseaux d’une manière différente de ce que l’on voit habituellement, j’ai choisi cette vue frontale lorsque l’individu a établi un contact visuel avec moi dans une réserve privée au Belize.
Fight par Erlend Haarberg
Équipement : Nikon D850 avec objectif Nikon 180–400 mm F4 et téléconvertisseur 1,4×
Déclaration de l’artiste : dans le comté de Finnmark en Laponie, le printemps est arrivé tardivement en 2020. Il y avait encore beaucoup de neige persistante lorsque les premiers oiseaux migrateurs sont arrivés. Par conséquent, il n’y avait que quelques points d’eau libre sur cette rivière, si bien que de nombreux échassiers s’y rassemblaient à la recherche de nourriture en attendant que la neige fonde sur leurs aires de nidification. J’ai passé plusieurs jours dissimulé dans une cachette pour assister à plusieurs comportements intéressants, notamment des combats brutaux entre mâles rivaux, peut-être alimentés par la frustration de la neige encore présente. Le plus impressionnant a eu lieu entre ces deux chevaliers tachetés.
Gentoo Dancing at Sunset par Audrey Wooller
Équipement : Canon EOS-1D X Mark II avec objectif Canon 100–400 mm F4.5– 5.6 II
Déclaration de l’artiste : ce pingouin avait presque l’air de danser à la lumière du soleil couchant. Je me suis positionné allongé sur le sol, attendant et espérant qu’un pingouin passe pendant les quelques minutes où le soleil couchant créait une lumière idéale pour photographier une silhouette. J’ai intentionnellement sous-exposé l’image pour rehausser les couleurs du coucher de soleil derrière la silhouette du pingouin.
Full Contact par Gabor Baross
Équipement : Canon EOS-1D X Mark II avec objectif Canon 400 mm F2.8
Déclaration de l’artiste : j’ai réalisé cette image lors de ma deuxième séance photographique dans ce petit étang. Durant ma première visite, il y avait beaucoup d’oiseaux et de nombreuses possibilités pour capturer des photos d’action. Cependant, le silence était mon partenaire pour cette seconde rencontre. Tout ce que j’avais vu était un héron cendré solitaire qui attaquait tous les oiseaux qui s’approchaient de l’étang.
Dans l’après-midi, la situation s’est améliorée et un groupe de spatules blanches s’est posé non loin de moi. J’ai concentré mon attention et mon appareil sur ces oiseaux. Dans la grande majorité des cas, ils ont choisi d’éviter la confrontation. Cependant, un individu s’est retourné pour faire face à l’agresseur et une minute de combat effréné a commencé. Le niveau d’agressivité des oiseaux était bien au-delà de mon imagination. J’avais l’impression qu’ils se battaient pour leur vie. Les oiseaux se maintenaient la tête sous l’eau ou se tenaient les pattes pour empêcher leur rival de s’envoler. Pendant le combat, ils se rapprochaient de plus en plus de moi. Au moment de déclencher, ils remplissaient ainsi complètement le cadre.
Life Hanging in the Balance par Glenn Nelson
Équipement : Nikon Z6 avec objectif Nikon 500 mm F5.6 PF
Déclaration de l’artiste : j’ai passé une bonne partie de l’année à photographier des grands hérons, l’oiseau emblématique de ma ville natale : Seattle. Je venais de prendre possession d’un objectif tout neuf et je voulais essayer quelque chose de différent, alors j’ai quitté la route pour observer un héron dans un champ. Jusque-là, je photographiais ces oiseaux exclusivement au voisinage de l’eau.
J’ai été choqué quand l’oiseau a attrapé un campagnol et j’ai littéralement dû me forcer pour continuer à photographier. Certains trouveront cette image trop horrible à regarder, et le choix de la proie du héron en surprendra plus d’un. Cela ne devrait cependant pas, car nous dévorons bien d’autres mammifères, ainsi que des oiseaux, après tout.
Head Over Heels in Love par Marti Phillips
Équipement : Canon EOS 5D Mark IV avec objectif Canon 100–400 mm F4.5–5.6 II
Déclaration de l’artiste : j’ai voyagé dans la région du Rio Grande au Texas pour assister à mon premier atelier sur la photographie d’oiseaux. Cette photo a été capturée depuis un affût où les oiseaux sont régulièrement nourris. Parmi les espèces attirées se trouvaient les caracaras huppé. La plupart du temps, ils restaient assis, alors imaginez ma joie de pouvoir photographier ces deux individus durant la parade nuptiale.
Hummingbird Hideaway par Liron Gertsman
Équipement : Canon EOS R5 avec objectif Canon 100–400 mm F4.5–5.6 II et téléconvertisseur 1,4×.
Déclaration de l’artiste : durant la pandémie de Covid-19, les interdictions de déplacement m’ont obligé à photographier dans le périmètre très limité de mon voisinage immédiat. J’ai décidé de profiter de l’occasion pour connaître au mieux la région à Vancouver. Chaque matin, je m’aventurais dans un parc local, à la recherche d’oiseaux et d’animaux sauvages. Au cours du printemps, j’ai réussi à localiser sept nids de colibris d’Anna dans la région.
Pour ne pas déranger les oiseaux à ce moment sensible et important de leur cycle de vie, je restais à une distance appropriée des nids et limitais mes visites à un maximum de 15 minutes. Je vérifiais ce nid particulièrement beau depuis quelques semaines, car un colibri travaillait dur pour le construire et incuber les œufs. J’étais ravi quand je me suis arrêté un après-midi et que j’ai vu deux petits becs sortir du petit nid ! Lorsque leur mère est venue les nourrir, j’ai capturé ce moment intime.
Upland Buzzard Versus Corsac Fox par Baozhu Wang
Équipement : Canon EOS 5D Mark IV avec objectif Canon 600 mm F4
Déclaration de l’artiste : j’ai capturé cette image dans les prairies des terres intérieures de la Mongolie. La buse des hautes terres et le renard corsac (Vulpes corsac) sont les principaux prédateurs de cet environnement. Ils partagent un régime alimentaire composé principalement de petits rongeurs. Ils sont ainsi rivaux et sont parfois amenés à se battre pour la nourriture. Ce genre de confrontation est généralement une bataille de volonté qui ne se termine jamais par un conflit de vie ou de mort. Dans ce cas, la buse des hautes terres a décidé de renoncer à sa nourriture et de s’envoler.
Si vous avez aimé cet article, n’hésitez pas à vous abonner à la newsletter pour être informé lors de la publication des prochains sujets et pour recevoir gratuitement votre livre photo.