Les plus belles aurores boréales de 2024 

Chaque année, le concours Northern Lights Photographer of the Year organisé par le blog Capture The Atlas met en lumière les aurores boréales à travers les clichés de photographes du monde entier. L’édition 2024 s’est distinguée par une activité solaire exceptionnelle, offrant des aurores visibles bien au-delà des régions polaires habituelles. Cette septième édition a donc été particulièrement prolifique, attirant une avalanche de soumissions provenant de nombreux horizons. Parmi elles, 25 photographies ont été soigneusement sélectionnées, témoignant de l’émerveillement collectif suscité par ces spectacles célestes. Voici une sélection des images les plus saisissantes de cette année mémorable.

Uroš Fink

Lors de la nuit magique de la pluie d’étoiles filantes des Perséides, j’ai eu le privilège de capturer un véritable festin céleste. Sous un ciel nocturne éblouissant, j’ai photographié l’arche majestueuse de la Voie lactée avec la constellation d’Orion, une aurore boréale (une première pour moi !), la lumière zodiacale, et bien sûr, les météores des Perséides. Comme si cela ne suffisait pas, le ciel m’a offert une des lueurs verdâtres les plus spectaculaires que j’aie jamais vues. Et pour couronner le tout, j’ai assisté à la conjonction rapprochée de Jupiter et de Mars, alignée le long du chemin de la lumière zodiacale.

Au cœur de ce panorama se dresse le phare de Cap Marlera, construit en 1880, à la pointe sud-est de la péninsule d’Istrie. Ce littoral accidenté, à l’entrée de la baie de Kvarner, est un refuge pour la faune marine, notamment les poissons et les dauphins. La région est également connue pour abriter l’ours méditerranéen, bien que je n’aie pas eu la chance d’en croiser un.

Les météores ont illuminé le ciel toute la nuit, et grâce à trois appareils photo, j’en ai capturé pas moins de 75. En post-traitement, j’ai utilisé le logiciel RegiStar pour intégrer ces météores dans le panorama, en respectant scrupuleusement leur emplacement exact dans le ciel au moment de leur passage.

Localisation : Croatie

Matériel : Nikon Z6a avec objectif Sony 14 mm 1.8 GM et monture Fornax Lightrack 2i

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​​Tom Rae

La Voie lactée s’élève majestueusement au-dessus du paysage spectaculaire du parc national Aoraki Mount Cook, capturée lors d’une exceptionnelle tempête géomagnétique de type G5 en mai 2024. Ce spectacle d’aurores boréales restera gravé dans ma mémoire comme l’un des plus éblouissants jamais observés : une soirée enchantée où les lumières dansaient avec grâce dans un ciel d’une pureté cristalline. L’émotion était palpable parmi tous ceux présents sous cette voûte étoilée, car cette aurore pourrait bien être l’une des plus intenses du siècle.

L’image révèle un arc SAR (Stable Auroral Red) rare, un phénomène atmosphérique fascinant qui a ajouté une touche unique au tableau, complété par la lueur scintillante de milliards d’étoiles dans la Voie lactée. Photographier ce moment a été un défi technique, mais le résultat offre une vision singulière et inoubliable de l’aurore boréale vue depuis la Nouvelle-Zélande. Plus qu’une simple photographie, cette image est un témoignage précieux d’une nuit d’une beauté irréelle et intemporelle.

Localisation : Nouvelle-Zélande

Matériel : Nikon Z6a avec objectif Sigma 28 mm F1.4 Art et monture iOptron Skyguider Pro

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Tobias Thäle

Cette nuit restera gravée dans les mémoires. Entre le 10 et le 11 mai, une tempête solaire d’une intensité exceptionnelle a frappé la Terre. Cet événement impressionnant a été déclenché par une vaste zone de taches solaires, accompagnée d’une éruption solaire de classe X (magnitude 1.0) et d’une éjection de masse coronale (CME) en halo complet. Au total, trois CME successives ont atteint notre planète, interagissant et amplifiant leurs effets respectifs.

Le 11 mai, vers 00h30, la sous-tempête la plus intense s’est déchaînée, projetant des faisceaux lumineux jusqu’au zénith et au-delà. À l’œil nu, les couleurs éclatantes et les mouvements dynamiques des aurores offraient un spectacle absolument saisissant. Cette expérience hors du commun a été un véritable privilège, et nous espérons vivre encore de nombreuses nuits aussi mémorables lors de futures tempêtes solaires. Ciel clair et étoiles au rendez-vous !

Localisation : Allemagne 

Matériel : Nikon Z6 avec objectif Samyang 14 mm f/2.8

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Matt Haynie

Après avoir enfin réussi à capturer les insaisissables aurores boréales à des latitudes moyennes le 10 mai 2024, j’ai été totalement captivé. Cette expérience m’a appris qu’il ne suffisait pas de s’appuyer uniquement sur les indices KP pour prédire leur apparition. J’ai donc approfondi mes connaissances en apprenant à lire les cartes qui indiquent quand les aurores peuvent atteindre ces latitudes plus basses.

Cette photo est le fruit de ma sixième occasion de photographier les aurores depuis cette nuit mémorable. Le parc national volcanique de Lassen, dans le nord de la Californie, s’est imposé comme le lieu idéal, alors que la fumée et les nuages risquaient de compromettre la visibilité ailleurs. J’ai bravé des vents glacials au sommet d’une crête jusqu’à 3 heures du matin, les rafales perçant mes multiples couches de vêtements. Malgré l’inconfort, le spectacle offert par deux sous-tempêtes majeures a largement récompensé ces efforts.

Localisation : Californie 

Matériel : Canon EOS R avec objectif Canon 16-35 mm f/2.8L II

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Henry Frakes

Cette nuit-là, une des tempêtes solaires les plus puissantes de 2024 était annoncée, et le ciel vaste et pur de l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande offrait une opportunité idéale pour en tirer le meilleur parti.

En tant que passionnée d’astronomie et d’escalade, j’ai toujours rêvé de capturer des scènes d’escalade sous un ciel étoilé. Nous avons donc transporté notre équipement d’escalade sur glace jusqu’au glacier, un lieu parfait, alliant facilité d’accès et isolement, idéal pour observer et photographier les aurores boréales.

Cette nuit-là, nous avons remonté le glacier, explorant ses crevasses et savourant chaque instant d’une soirée extraordinaire. Le ciel s’est transformé, éclaboussé de rayons rouges éclatants qui s’étendaient du sud au nord. Entourée par la majesté du glacier, des montagnes et des aurores dansantes, j’ai vécu une expérience inoubliable, gravée à jamais dans ma mémoire.

Localisation : Nouvelle-Zélande

Matériel : Sony a7R III avec objectif Sony 24mm f/1.4 GM

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Julien Looten

Cette rare tempête solaire de type G5 a offert un spectacle exceptionnel, visible jusqu’aux latitudes moyennes en France, une région rarement témoin de tels phénomènes. Pendant deux ans, j’ai régulièrement fait le trajet jusqu’aux falaises d’Étretat (latitude 49,43), à plusieurs heures de route, espérant immortaliser les aurores au-dessus de ce paysage emblématique. Après de nombreuses tentatives infructueuses, ma persévérance a finalement payé.

Ce panorama saisissant dévoile un ciel spectaculaire où les aurores boréales dansent sur 180 degrés, s’étendant du sud-ouest au nord-est. Les teintes vibrantes de rose, de violet et de bleu se mêlent à une bande verte qui effleure l’horizon. La Voie lactée, accompagnée de la constellation du Cygne, brille dans le coin supérieur droit, tandis qu’une douce lueur verte, due à la pollution lumineuse d’Étretat, ajoute une touche subtile. Les falaises majestueuses au premier plan, associées à la silhouette d’un autre photographe à gauche, complètent cette scène extraordinaire et inoubliable.

Localisation : Normandie 

Matériel : Canon 6Da avec objectif Sigma 28mm f/1.4

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Sergey Korolev

La presqu’île de Rybachy, où cette photo a été prise, se trouve à l’extrémité nord de la presqu’île de Kola. Ce lieu unique offre une nature préservée, ponctuée de plages de galets et de formations rocheuses aux formes fascinantes. Depuis ma première visite il y a dix ans, je suis tombée sous le charme de cet endroit. Chaque année, j’y retourne avec l’envie de découvrir et d’immortaliser quelque chose de nouveau.

Pour cette photo, mon objectif était de mettre en valeur la beauté du lieu, en utilisant les aurores boréales comme un élément complémentaire plutôt que central. Cette nuit-là, l’aurore était particulièrement intense, baignant les rochers d’une lumière douce et magique. La composition repose sur trois expositions principales : une pour le ciel, une pour le paysage environnant, et une dernière pour détailler le premier plan. Cette approche m’a permis de capturer la simplicité et l’harmonie de ce moment extraordinaire.

Localisation : Russie 

Matériel : Nikon D850 avec objectif Tamron 15-30 mm f/2.8

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Edén Sánchez

Observer des aurores boréales aussi intenses dans les Asturies a été un véritable rêve devenu réalité. Je me souviens avoir plaisanté avec des amis, il y a des années, en disant : « Il ne nous manque plus que les aurores boréales… » Et ce jour tant attendu est enfin arrivé ! Les alertes sur les réseaux sociaux et les notifications de plusieurs applications mobiles laissaient présager un événement exceptionnel.

La première nuit, j’ai tenté ma chance, mais le ciel est resté silencieux. Cependant, la deuxième nuit, la tempête solaire a frappé, et tout s’est parfaitement aligné. J’ai eu le privilège de vivre ce moment magique tout au long de la nuit, avec une intensité qui m’a laissé sans voix.

Je dois avouer que je n’ai pas encore eu la chance d’assister à l’une de ces aurores spectaculaires comme celles que l’on voit en Islande, mais les rêves sont faits pour être réalisés. Un jour, je partirai les admirer là-bas !

Localisation : Espagne 

Matériel : Nikon Z6 avec objectif Brightin star 11 mm f/2.8

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Jānis Paļulis

Cette nuit-là, je m’étais préparé à photographier la pluie de météores des Perséides, mais les prévisions d’aurores boréales semblaient également favorables, même si ce n’était pas mon objectif principal. Après avoir capturé quelques clichés des étoiles, j’ai remarqué une légère lueur rose dans un coin du ciel : c’était l’aurore boréale !

J’ai immédiatement orienté mon appareil photo vers le sud-ouest et réussi à prendre l’un de mes meilleurs clichés. Les conditions étaient idéales, avec un léger brouillard qui ajoutait une touche mystérieuse à l’atmosphère. Aux alentours de minuit, les aurores ont atteint leur apogée, offrant un spectacle à couper le souffle que je ne suis pas près d’oublier.

Localisation : Lettonie

Matériel : Sony a7r II avec objectif Sony 14 mm f1.8GM 

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Giulio Cobianchi

Jamais je n’aurais imaginé capturer les aurores boréales à 32,7 degrés de latitude nord, mais le 10 mai 2024, c’est exactement ce qui s’est produit alors que je me trouvais à Madère. Cette nuit-là, j’ai réalisé un nouveau panorama « à double arc ». Après une tournée photo printanière marquée par des levers de soleil incessants, j’étais épuisé. Photographier les aurores n’était pas prévu, mais lorsque les alertes se sont déclenchées et que le ciel est resté parfaitement dégagé, il m’était impossible de laisser passer une telle occasion.

J’ai entrepris une randonnée jusqu’au Pico do Arieiro, l’un des plus hauts sommets de Madère, situé le long de l’un des sentiers les plus spectaculaires d’Europe. En apercevant une lueur rouge au nord, j’ai eu du mal à croire ce que je voyais. J’ai rapidement trouvé une composition pour un panorama à 360 degrés, configuré mon astromètre pour capturer la Voie lactée, et pris cette photo. L’image immortalise un moment magique où les deux reines de la nuit – l’aurore boréale et la Voie lactée – dansent ensemble sous un ciel époustouflant.

Localisation : Madère 

Matériel : Nikon Z6IIa avec objectif Nikon Z 14-24 f2.8 et monture IOptron SkyGuider Pro

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Baillie Farley

Aux premières heures du matin, le lac Toolondo s’est métamorphosé en un véritable spectacle lumineux. Une puissante tempête solaire a embrasé le ciel de teintes vibrantes de rouge, d’orange et de rose, dansant au-dessus des eaux paisibles du lac. Les reflets des aurores sur la surface immobile créaient un effet miroir saisissant, presque irréel.

Les silhouettes des arbres morts le long du rivage se détachaient sur le ciel nocturne, tandis que les aurores ondulaient et scintillaient, transformant la scène en une vision féérique, comme tirée d’un rêve. Ce moment avait quelque chose de magique, d’inoubliable. J’ai passé le reste de la nuit à immortaliser ce spectacle, capturant plusieurs clichés et un timelapse jusqu’aux premières lueurs de l’aube.

Localisation : Australie 

Matériel : Sony A7 III A avec objectif Sigma 24mm f/1.4 ART

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Adrian Cormier

Le 10 mai 2024 avait commencé comme n’importe quel autre cycle de nouvelle lune pour moi. Je photographiais tranquillement à l’un de mes endroits préférés sur la côte de Sonoma, lorsque, vers 2 h 30 du matin, mon téléphone a vibré. Étant donné la couverture cellulaire sporadique de cet endroit, cela m’a surpris. La notification inattendue provenait d’un collègue photographe Sony Alpha, situé au Népal à ce moment-là, qui m’a écrit : « Dirige-toi aussi loin au nord que possible avant le coucher du soleil, ça va être spectaculaire ce soir ! » Une tempête géomagnétique historique, pouvant culminer à G5, était annoncée.

Sans perdre une seconde, je suis rentré chez moi pour récupérer mon sac Atlas rempli de vêtements chauds. Mon intuition m’a poussé à me diriger vers le parc national de Crater Lake, dans l’Oregon. En route, j’ai appris que la route autour du bord du lac était fermée en raison des deux mètres de neige tombés récemment. Heureusement, bien équipé pour la neige profonde, je me suis engagé à poursuivre mon plan.

Avec mes raquettes, je me suis aventuré jusqu’à un point situé sur la rive sud, à l’est du Crater Lake Lodge, fermé à cause des conditions extrêmes. Là, j’ai installé mon matériel, prêt à immortaliser l’instant. Mon cliché, intitulé Carpe Diem, capture la démonstration époustouflante de cette énergie géomagnétique, illuminant un paysage alpin emblématique et gravé à jamais dans ma mémoire.

Localisation : Oregon

Matériel : Sony A7 IV et Sony A7 V A avec objectif Sony 14mm f/1.8 GM

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Voici quelques-unes des plus belles photos du concours Northern Lights Photographer of the Year 2024. Vous pouvez retrouver l’intégralité des 25 finalistes sur le site capturetheatlas.com.