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La faune marine sublimée par le concours Ocean Photographer of the Year

​​Les douze finalistes du prestigieux concours Ocean Photographer of the Year viennent d’être annoncés. Cette compétition annuelle offre aux photographes animaliers internationaux une plateforme pour présenter leurs perspectives uniques de l’univers marin et de l’interaction humaine avec cet environnement. Structuré en huit catégories distinctes, il ne s’agit pas seulement de célébrer la splendeur des créatures marines, mais aussi de mettre en lumière des initiatives essentielles œuvrant pour la sauvegarde de nos océans.

Craig Parry : Antarctique

À Paradise Bay, entouré d’une faune riche, un groupe de manchots papous a foncé en direction de notre embarcation. En montant à bord, j’avais préréglé mon objectif, anticipant la scène à venir. Capturer ces manchots, les plus véloces au monde, fonçant à plus de 30 km/h, a été un véritable défi. Un moment épique où j’ai réussi à conserver la mise au point et la composition, obtenant un portrait frontal dynamique qui a dépassé mes attentes les plus audacieuses.


Jack Pokoj : Philippines

Un poisson-lézard, la bouche grande ouverte, dévoile une étonnante scène. Il avait l’air d’essayer d’ingérer l’autre poisson par la queue, mais celui-ci semblait s’être coincé dans sa gorge. Les deux poissons paraissaient en difficulté. Habituellement, les poissons-lézards sont des prédateurs embusqués qui s’éloignent dès qu’un plongeur approche, donc cette attitude était atypique. Il semblait que le poisson-lézard tenait sa bouche ouverte, espérant peut-être que sa proie trouve le moyen de s’enfuir.


Henley Spiers : Mexique

Au début de l’automne, les rochers de Los Islotes se trouvent entourés d’impressionnants bancs de sardines. Cette abondance attire inévitablement les oiseaux prédateurs marins. Lors de nos plongées au cœur de ce banc, le calme était régulièrement interrompu par le fracas des pélicans et cormorans plongeant à toute allure en quête de nourriture. Souvent, tout se passe si rapidement que lorsqu’on tente d’observer la scène, l’oiseau a déjà regagné la surface. Prédire le lieu précis d’une attaque relève de l’impossible, pourtant mon souhait était d’immortaliser ce spectacle naturel. J’ai donc choisi une position au milieu des sardines, patientant avec espoir à l’approche du crépuscule. Après une longue attente, j’ai été alerté par un bruit sur ma droite. Réagissant instinctivement, j’ai déclenché mon appareil et suis parvenu à saisir l’instant : un fou aux pieds bleus remontant à la surface avec une sardine entre les becs.


Ollie Clarke : Indonésie

Nous avons trouvé cette pieuvre en train de chasser activement le matin. Elle nageait entre les rochers et j’espérais en capturer une photo avec un flou de mouvement. J’étais vraiment excité lorsqu’elle s’est brièvement arrêtée sur ce crinoïde, me permettant de capturer cette photo avec autant de lignes de mouvement.


Remuna Beca : Bahamas

Un requin nourrice émerge juste au-dessus de la surface de l’eau. Ces requins, d’un naturel paisible, évoluent lentement et aiment se reposer tranquillement sur le sable près de Bimini, aux Bahamas. Lors d’une plongée en apnée à proximité des herbiers en eaux profondes, un requin nourrice intrigué s’est approché pour s’enquérir de ma présence, manifestant un certain intérêt pour mon dôme. Grâce au calme de l’eau, j’ai eu l’opportunité de réaliser une photo mi-air mi-eau. Et au cours de sa nage, j’ai immortalisé cet instant de connexion visuelle, alors qu’il émergeait légèrement à la surface.


Scott Portelli : Îles Falkland

À mesure que le soleil décline en fin d’après-midi sur Volunteer Point, aux Malouines, les manchots royaux, après avoir sillonné les mers en quête de nourriture pour eux-mêmes et leurs jeunes, regagnent leurs colonies. Marquant une pause avant de rejoindre leur groupe, ce duo s’est mis en scène devant un ciel teinté de rose, offrant une pose mémorable.


Shane Gross : Alaska

Un prowfish juvénile, que l’on capture rarement en photo, trouve refuge derrière les tentacules urticants d’une méduse à crinière de lion. Ces tentacules ne lui offrent pas uniquement une protection : ils représentent aussi sa principale source d’alimentation à ce stade de son existence.


Renee Capozzola : Hawaï

Un spectacle inhabituel : quatre tortues vertes évoluent en harmonie, baignées par la lumière solaire. Pour saisir cette scène, je suis resté parfaitement immobile, faisant preuve de patience et veillant à ne pas relâcher de bulles dans le champ de la photo. Cette prise est rendue possible par les rigoureuses mesures de protection mises en place à Hawaï, favorisant la floraison de cette espèce. Par la mise en œuvre réussie de ces mesures, Hawaï illustre au monde les miracles possibles grâce à une conservation exemplaire.


Michael Haluwana : Groenland

Le Groenland a toujours été sur ma liste de destinations à explorer. Une fois sur place, la réalité a dépassé mes espérances. J’ai eu la chance d’observer un groupe de baleines à bosse et leurs petits évoluant au milieu d’un paysage d’icebergs époustouflant. Bien que les conditions étaient idéales pour immortaliser cette scène avec les icebergs en arrière-plan, j’ai dû faire preuve de réactivité. En effet, le climat et les icebergs peuvent se transformer rapidement et souvent sans signe précurseur.


Merche Llobera : Costa Rica

Tomber sur ce groupe impressionnant de dauphins à long bec a été l’une des expériences les plus mémorables que j’ai vécues. Avant de plonger, ils nous offraient déjà un spectacle en surface avec leurs bonds acrobatiques. Une fois immergé, j’étais totalement fasciné par leur énergie et leur espièglerie, qui insufflaient à l’image une vibrante sensation de vie et de bonheur. J’aspire à ce que dans un futur proche, ceci soit la seule manière d’observer des dauphins : à l’état sauvage et en liberté.


Michael Haluwana : océan Arctique

Un ours polaire se promène sur un glacier. Il s’agissait de ma première confrontation avec un tel animal. Tout semblait se mettre en place : le moment, le cadre, la clarté, l’angle et pour couronner le tout, une cascade. Le défi majeur résidait dans le fait de rester stable sur un zodiac, avec des conditions climatiques changeantes et les vagues secouant continuellement l’embarcation. Après avoir pris une grande respiration, j’ai déclenché mon appareil. Le résultat a dépassé mes attentes.


Nicholas Holton : Australie

L’une des plus majestueuses créatures des mers, la baleine à bosse, se laisse doucement retomber sur le dos après s’être élancée depuis les profondeurs de l’océan Pacifique. Après avoir observé et cherché à comprendre les raisons pour lesquelles les baleines sautent et suite à d’innombrables heures à ajuster les paramètres de vol et de mon drone, j’ai pu capturer ce moment magique que j’ai baptisé « l’empreinte d’un géant ». Chaque année, lors de la migration des baleines à bosse le long de la côte est australienne, Sydney s’éveille au spectacle grandissant de ces géantes, apportant enchantement à tous ceux qui croisent leur route.


Vous pouvez retrouver tous les finalistes du concours sur le site oceanographicmagazine.com. 

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