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Comment photographier la faune urbaine ? 

La photographie animalière évoque souvent des images de vastes plaines sauvages, de forêts denses et de lieux reculés des villes. Cependant, pour les passionnés de photographie vivant en milieu urbain, la faune citadine peut offrir des photos tout aussi captivantes. En ville, les parcs, les jardins et même les rues peuvent devenir des écosystèmes foisonnants où une multitude d’espèces animales prospèrent en parallèle de l’activité humaine. Nous allons vous guider à travers cet article à capturer la beauté et la singularité de ces animaux urbains, souvent méconnus ou ignorés.

Quelles espèces photographier en ville ? 

Pour photographier les animaux qui peuplent nos villes, vous devez avant tout savoir quelles espèces chercher, où les trouver et anticiper leur comportement dans un environnement dominé par les humains. Les villes regorgent d’une variété surprenante d’animaux, souvent méconnus. Les oiseaux comme les pigeons, les merles ou les mésanges sont omniprésents, mais d’autres espèces moins évidentes se révèlent avec de l’attention. De petits mammifères comme les écureuils, hérissons, fouines ou même les renards peuvent être aperçus, le plus souvent à l’aube ou au crépuscule. Les parcs et les jardins publics sont aussi des havres pour de nombreux insectes. 

De nombreux animaux peuplent les villes et peuvent facilement se photographier dans les parcs. 

Comme pour la photo animalière en pleine nature, vous devez observer et comprendre le comportement animal pour anticiper les mouvements et capturer des instants précieux. Les oiseaux, par exemple, ont souvent des routines quotidiennes, se perchant sur des branches ou des fils électriques spécifiques. Les mammifères peuvent être plus difficiles à observer, mais leurs traces et leurs sentiers révèlent souvent leurs habitudes. Apprendre à lire ces signes vous aidera à vous positionner au bon endroit et au bon moment. La patience est également essentielle, impliquant de passer du temps à observer sans appareil photo pour collecter de précieuses informations sur la vie quotidienne de ces animaux urbains.

Même des espèces banales comme les pigeons peuvent se photographier sous un nouveau jour et créer des images originales. 

Où photographier la faune urbaine ? 

Les parcs et les jardins sont les lieux les plus évidents pour débuter. Ils offrent un écosystème riche et une certaine tranquillité. Les cours d’eau, mares et lacs, même petits, attirent une faune diversifiée de canards, cygnes et parfois de hérons. Vous pourrez aussi y trouver des martins-pêcheurs et des amphibiens comme les grenouilles. Les petits mammifères comme les écureuils roux sont également fréquents dans ces zones. Pour les photographes, ces espaces offrent non seulement une grande variété d’espèces, mais aussi un cadre naturel et esthétique pour les images. À l’inverse, les bâtiments eux-mêmes peuvent être des lieux d’observation intéressants. Les pigeons, les moineaux s’adaptent bien à ces environnements. Les toits, les rebords de fenêtre, et les creux dans les structures offrent des opportunités pour des clichés uniques, montrant comment la faune s’adapte à l’environnement urbain. Enfin, les friches en périphérie des villes regroupent souvent une vaste biodiversité. Les zones industrielles, par exemple, peuvent abriter des espèces telles que les renards ou les lapins. 

Les parcs, points d’eau et périphéries urbaines sont des lieux de prédilection pour la photographie animalière en ville. 

Quel équipement pour photographier la faune urbaine ? 

L’équipement pour photographier la faune urbaine est un peu moins exigeant qu’en milieu naturel. L’appareil photo devrait idéalement disposer d’une bonne sensibilité à la lumière, car les animaux sont souvent les plus actifs au lever ou à la tombée de la nuit. Idéalement, il devra également présenter une bonne cadence de rafale pour photographier les espèces les plus vives ou des oiseaux en vol. En revanche, les animaux urbains sont habitués à la présence humaine et sont donc moins craintifs. Un appareil capable de prendre seulement 6 à 8 images par seconde peut donc être suffisant. Vous pourrez également vous approcher plus près des animaux et obtenir de très bons résultats avec une focale de seulement 200 à 300 mm comme les objectifs Tamron 70-300mm F/4.5-6.3 et Canon RF 100-400mm F5.6-8 is USM. En périphérie des villes, les animaux redeviennent sauvages et nécessitent un téléobjectif plus important comme le Sigma 150-600 mm F5-6.3 DG OS HSM ou le Sony FE 200-600mm f/5.6-6.3 G OSS. Avec ces derniers, il deviendra nécessaire d’utiliser un trépied pour obtenir des images nettes. 

L’objectif Tamron 70-300 mm F/4.5-6.3 se montre idéal pour photographier la faune urbaine grâce à sa plage focale polyvalente. 

Comment créer un environnement naturel ? 

Même si vous photographiez en ville, vous devez faire en sorte de créer un environnement naturel dans l’image pour la rendre plus attrayante et mettre en valeur le sujet. Ainsi, vous devrez limiter la présence d’éléments artificiels dans le cadre en plaçant le sujet devant un arrière-plan neutre : arbre, buisson, plan d’eau, etc. Le choix de l’angle et du cadrage est tout aussi important. Vous pouvez jouer avec la position de l’appareil pour utiliser un arbre ou un buisson en premier plan, masquant ainsi les éléments urbains indésirables. Vous pouvez aussi photographier en contre-plongée pour utiliser le ciel comme arrière-plan, évitant ainsi de capturer les bâtiments ou les structures artificielles. Les conditions météorologiques peuvent aussi avoir un impact sur le cadre. Par temps de brouillard, la profondeur est réduite, permettant d’isoler plus facilement le sujet de l’environnement urbain. La pluie peut aussi gommer les détails, tout comme la lumière. Au lever ou au coucher du soleil, une faible lueur peut être suffisante pour éclairer le sujet tout en masquant l’environnement urbain. Enfin, le post-traitement offre une dernière chance pour peaufiner les détails impossibles à masquer lors de la prise de vue. 

Utilisez une faible profondeur de champ et placez votre sujet devant un arrière-plan neutre pour limiter les éléments artificiels et renforcer l’aspect naturel des images. 

Quels réglages utiliser en photo de faune urbaine ? 

Prendre en photo la faune urbaine implique un ensemble unique de défis. Tout d’abord, il est important d’adapter la vitesse d’obturation au sujet à photographier. Avec des animaux qui se déplacent de manière rapide et imprévisible, une vitesse d’obturation minimale de 1/500s est essentielle. Avec des oiseaux en vol, il pourra être nécessaire de monter jusqu’à 1/2500s pour figer l’action. Cela peut nécessiter d’augmenter l’ISO, surtout dans des conditions de faible luminosité. Cependant, il faut faire attention au bruit numérique qui peut augmenter avec des valeurs ISO élevées. Concernant l’ouverture, optez idéalement pour une valeur comprise entre f/5,6 et f/8 pour maximiser la collecte de la lumière et obtenir une très faible profondeur de champ qui va efficacement isoler le sujet de reste de l’image. 

Une vitesse d’obturation élevée est essentielle pour photographier les animaux en mouvement et les oiseaux en vol. 

Vous devrez également utiliser un mode autofocus adapté à la photo animalière. Les meilleurs résultats s’obtiennent généralement avec le mode de mise au point automatique continu (AF-C ou AI Servo AF pour les appareils Canon). Celui-ci permet d’ajuster continuellement la zone de focalisation en fonction des déplacements du sujet. Il vous assure ainsi d’obtenir des images toujours nettes. Si de nombreux éléments sont présents entre l’appareil et le sujet, il peut être nécessaire de sélectionner un collimateur précis pour optimiser la réactivité de l’autofocus. Enfin, la prise de vues est facilitée par les appareils photo de dernière génération comme le Nikon Z6 II qui profitent d’algorithmes capables de reconnaître automatiquement de nombreux animaux. 

Utilisez le suivi automatique du sujet pour obtenir des images toujours nettes et précises des animaux.   

Comment composer les photos animalières ? 

La composition est un élément essentiel pour photographier la faune urbaine. Une bonne composition permet de mettre en valeur le sujet, tout en racontant une histoire sur son interaction avec l’environnement. Pour ce faire, vous pouvez vous appuyer sur les règles habituelles, selon le résultat souhaité. La règle des tiers constitue un bon point de départ pour créer un équilibre naturel et attirer l’œil vers le sujet. L’utilisation de l’espace négatif est une autre technique de composition efficace en photo animalière. En laissant de l’espace autour du sujet, vous pouvez accentuer sa présence et éviter que l’image ne soit trop encombrée, surtout dans des environnements urbains où il peut y avoir beaucoup d’éléments distrayants. À l’inverse, vous pourrez occasionnellement inclure des éléments urbains pour ajouter un contraste. Par exemple, un oiseau perché sur un panneau de signalisation ou un écureuil traversant un chemin de parc peut offrir un aperçu de la manière dont la faune s’adapte à la vie en ville. Enfin, considérer l’éclairage et les ombres pour apporter de la profondeur et modeler l’ambiance de l’image. 

Composez les images avec minutie pour mettre en valeur le sujet et renforcer l’esthétique de la scène. 

Conclusion

Que ce soient les oiseaux qui chantent sur les branches des arbres des parcs, les petits mammifères qui se faufilent à travers les jardins, ou les insectes qui bourdonnent autour des fleurs des balcons, chaque créature qui peuple nos villes a une histoire à raconter. La photographie de faune urbaine est un moyen de documenter et d’apprécier cette cohabitation entre l’homme et la nature en milieu urbain. En espérant que cet article ait servi d’inspiration et de guide, nous vous invitons à saisir votre appareil photo et à redécouvrir votre ville pour en capturer la faune cachée. 

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