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Beauté sous-marine : les finalistes du concours en avant-première

Les finalistes du concours Ocean Photographer of the Year 2024 ont été révélés récemment. Cet événement annuel offre une scène aux photographes de la faune marine pour partager leurs visions uniques de la vie sous-marine et de l’interaction entre les humains et cet écosystème fragile. Divisé en huit catégories distinctes, le concours ne se contente pas de magnifier la beauté des créatures océaniques, mais vise également à mettre en avant des actions cruciales pour la préservation de nos océans. Voici une sélection des plus saisissantes photographies retenues. Les grands lauréats de cette édition seront dévoilés en septembre prochain.

Jake Wilton : catégorie photo animalière 

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Dans les îles disputées de Papouasie-Nouvelle-Guinée, les initiatives de conservation ont réussi à transformer d’anciens braconniers en gardiens de la faune, ce qui a entraîné une augmentation du nombre de naissances de tortues. « Parmi ces réussites, une rare tortue verte leucistique a été découverte dans les nids », explique Wilton. « En profitant de la surface lisse de l’eau, j’ai pu capturer le reflet impressionnant de la tortue émergeant pour respirer. Cette découverte illustre le succès des efforts de conservation et met en lumière la beauté de ces créatures menacées d’extinction. »


Renee Capozzola : catégorie beaux-arts

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« Cette photographie d’une baleine à bosse accompagnée de son petit a été réalisée au large des côtes de Tahiti, un lieu où ces baleines migrent depuis l’Antarctique pour se reproduire et mettre bas », raconte Capozzola. « J’ai eu la chance de nager avec ces créatures majestueuses, qui ont frôlé l’extinction dans les années 1980. Alors que j’attendais à la surface le moment où elles viendraient respirer à proximité, ces deux-là ont émergé juste en dessous de moi, baignant dans les rayons éclatants du soleil, créant ainsi un tableau digne d’un paradis. Habituellement, je prends mes photos en orientant mon appareil vers le haut, mais pour cette image, j’ai choisi de le diriger vers le bas afin de capturer le contraste des rayons solaires traversant l’eau, tout en illustrant les tailles respectives de la mère et de son petit. »


John Barton : catégorie aventure 

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Un surfeur passe sous une grande vague, sa planche plongeant juste au-dessus d’un récif peu profond. « Lors de cette session, mon objectif était de photographier les surfeurs à l’intérieur de la partie creuse de la vague, au moment où ils me dépassaient », explique Barton. « Étant donné le caractère imprévisible de la nage dans les vagues, je suis constamment à la recherche d’angles et de compositions originales. Pendant cette session, une vague massive m’a délogé de ma position, me forçant à nager vers le récif pour éviter d’être emporté par les turbulences. C’est à cet instant précis que j’ai capturé cette perspective unique, que je trouve à la fois paisible et tumultueuse. »


Joao Rodrigues : catégorie conservation (impact)

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Une raie pastenague enceinte se retrouve coincée dans un bassin d’aquaculture. « Actuellement, environ 40 % des captures mondiales de poissons sont des prises accidentelles, qui sont souvent remises à la mer mortes ou mourantes. Il est crucial de mettre en place des méthodes pour réduire significativement ces prises accessoires », souligne Rodrigues. « Pour que la pêche soit véritablement durable, il ne suffit pas de protéger les populations d’une espèce donnée. Il est tout aussi essentiel de considérer toutes les autres vies sacrifiées inutilement. Heureusement, cette raie pastenague capturée a survécu. Grâce à une opération de sauvetage réussie par les plongeurs de la ferme de thon, elle a pu nager à nouveau, retrouvant un espoir de survie. »


Tobias Friedrich 

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Une colonie d’œufs de poissons-clowns. « Ce sont les parents qui veillent sur eux », précise Friedrich. « Après avoir capturé quelques clichés des poissons-clowns en train d’agiter de l’eau sur les œufs, j’ai choisi de réaliser un gros plan des œufs qui émergeaient gracieusement du petit rocher. »


Zhang Xiang : catégorie connexions humaines 

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Après trois jours passés à pêcher, les pêcheurs de la côte du Fujian laissent leurs filets sécher au soleil pendant deux jours. Xiang explique : « Les filets sont principalement fabriqués à partir de fibres de chanvre, qui ont tendance à se dilater lorsqu’elles sont plongées dans l’eau, et peuvent pourrir si elles ne sont pas séchées rapidement. » Le séchage au soleil permet non seulement de préserver les filets en bon état, mais aussi de les réparer, prolongeant ainsi leur durée de vie, ce qui est crucial étant donné que les bateaux de pêche et les filets constituent les biens les plus précieux des pêcheurs locaux.


Julian Jacobs : catégorie jeunes photographes 

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Une murène de Californie se fige à la surface de son habitat, qui se rétrécit rapidement. « Le monde intertidal est un environnement en perpétuel changement », explique Jacobs. « Un matin, lors d’une expédition dans une piscine que je visite depuis des années, j’ai fait une découverte fascinante : une jeune murène de Californie, une espèce rarement observée dans notre zone intertidale. J’ai passé l’heure bleue et le début de l’aube avec cette anguille, capturant sa photo avec son reflet pour illustrer la nature transitoire de sa piscine temporaire. »


Filippo Borghi : portfolio de l’océan 

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« Dans les eaux glaciales de l’océan Austral, au large des côtes de l’Antarctique, j’ai eu l’opportunité de vivre une rencontre extraordinaire avec l’un des prédateurs les plus redoutés de la région : le phoque léopard », raconte Borgi. « En tant que photographe sous-marin passionné, j’avais depuis longtemps rêvé de capturer les mouvements à la fois furtifs et puissants de ce mystérieux mammifère marin. En plongeant sous la surface, j’ai vu la silhouette imposante du phoque émerger, son pelage lisse et moucheté ainsi que ses puissantes mâchoires semblant flotter dans l’eau cristalline. Mon souffle s’est coupé, mon cœur battait à toute allure, un mélange d’émerveillement et d’appréhension, tandis que le phoque s’approchait, ses yeux sombres fixés dans les miens. »


Andrey Shpatak : catégorie photo animalière

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Une pieuvre géante du Pacifique se trouve dans les eaux peu profondes. « À la fin de l’automne, lorsque la température de l’eau descend brusquement à 5° C, les pieuvres géantes du Pacifique se dirigent vers les eaux peu profondes », explique Shpatak. « La raison de ce comportement reste un mystère, mais cela se produit depuis des années. Ici, j’ai croisé une pieuvre de cette espèce près des massifs d’algues Zostera en faible profondeur et j’ai pu capturer plusieurs clichés de ce magnifique géant. »


Enric Gener : catégorie beaux-arts

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« Observer la vie pélagique en mer Méditerranée peut être compliqué, car il n’est pas rare de passer des heures sans apercevoir la moindre agitation », raconte Gener. « Après environ cinq heures de recherche, nous avons remarqué une mouette, et nous avons vu que ses pattes ne touchaient pas l’eau. En nous approchant lentement avec le bateau, nous avons soudain réalisé qu’elle se tenait sur une tortue de mer. J’ai décidé de plonger, pensant que la tortue était morte puisqu’elle ne bougeait pas. En m’approchant suffisamment, j’ai vu son visage sous l’eau et compris que la tortue était bel et bien vivante. C’était une scène vraiment surréaliste ! »


Daisuke Kurashima : catégorie aventure 

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Un plongeur évolue dans les eaux imprévisibles d’Iwo Jima. « Iwo Jima est une île volcanique avec des sources chaudes. Lorsque l’eau de ces sources se mélange à celle de la mer, les zones peu profondes prennent des teintes rouges ou orangées », explique Kurashima. « Les couleurs observées dans l’eau dépendent de la concentration des éléments présents dans la source chaude, créant un effet visuel comparable à celui d’une aurore boréale. Le plongeur qui nageait devant moi avait une posture parfaite, ce qui mettait en valeur sa silhouette. »


Yue Hongjun : catégorie connexions humaines 

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« C’est la deuxième fois en deux ans que je me rends à Moalboal pour photographier l’interaction entre un banc de sardines et un modèle », raconte Hongjun. « Dada-Li, qui pratique l’apnée ici, portait sa propre queue de sirène sur mesure. Après plusieurs jours d’efforts pour obtenir la photo parfaite, j’ai enfin pu saisir ce moment magnifique par une matinée ensoleillée. Cette image illustre l’idée que les humains et la vie marine peuvent coexister en harmonie. »


Vous pouvez découvrir l’ensemble des photographes finalistes sur le site oceanographicmagazine.com. Les noms des lauréats seront dévoilés le 12 septembre prochain.

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