Abréviations et sigles des objectifs Sony
Si je vous donne le nom d’un objectif Sony, par exemple le «Sony FE 24-70 mm F2,8 GM XA» il est difficile de comprendre immédiatement les technologies embarquées dans cette optique. Les marques aiment utiliser toutes sortes d’abréviations et de sigles pour nommer leurs technologies et les objectifs Sony ne font pas exception à la règle.
Dans cet article, nous allons voir en détail les différentes abréviations, sigles et technologies utilisées pour décrire les objectifs Sony.
Sigles des objectifs par type de capteur :
E : Objectif pour appareil APS-C et monture E
Le sigle E signifie que l’objectif possède une monture de type E (E-mount), apparue en 2010 avec les premiers appareils hybrides Sony. Ces objectifs équipent désormais toute la gamme d’appareils hybrides Sony à capteur APS-C (du premier Sony Nex au tout dernier Alpha 6500).
Attention, depuis 2013, Sony dispose d’une gamme d’appareils hybrides à capteur plein format. Ces appareils son également équipé de monture E mais si vous y monter un objectif conçu pour un capteur APS-C, l’image ne pourra pas recouvrir toute la surface du capteur. L’appareil reconnaît tout de même l’objectif et effectue un recadrage automatique, mais l’image finale aura une définition beaucoup plus faible (moins de pixels) qu’avec un objectif plein format. Par exemple, sur un alpha 7, le recadrage fera passer l’image de 24 Mpx à 13 Mpx.
FE : Objectif pour appareil 24×36 et monture E
En 2013, Sonny lance les premiers appareils hybrides équipés de capteurs plein format (24×36). Ces appareils conservent la même monture E que les anciens hybrides APS-C mais comme les capteurs sont désormais plus grands, les objectifs doivent avoir une plus grande couverture. C’est ainsi que la gamme d’objectifs plein format à monture E est apparue. Ces optiques sont identifiables par le sigle FE.
En revanche, comme le type de monture est le même que les appareils hybrides Sony à capteur APS-C, il est possible de monter les objectif FE sur ces différents hybrides APS-C sans que cela ne pose de problèmes. Si vous envisagez de passer à un appareil plein format dans un futur proche, privilégiez donc l’achat d’un objectif plein format afin d’éviter d’avoir par la suite à acheter un deuxième objectif. Faites tout de même attention au facteur de conversion de la focale qu’il faut multiplier par 1,5 pour avoir la valeur réelle sur un capteur APS-C. Par exemple, un objectif de 55 mm en plein format donnera un 82 mm sur un APS-C.
A : Objectif pour appareil 24×36 et monture A
En 2006 Sony rachète la marque Minolta et décide de conserver le système de monture anciennement utilisé par Minolta (la monture Minolta AF) afin de pouvoir garantir la compatibilité avec les objectifs Minolta déjà présents sur le marché et de pouvoir poursuivre la production de certains d’entre eux. Sony renomme cependant la monture Minolta AF en monture A (A-mount) mais cela ne change rien à la compatibilité des anciennes optiques Minolta AF.
Les optiques comportant le sigle A sont compatibles avec tous les appareils Sony utilisant la monture A et ayant un capteur plein format ou APS-C. Attention, le sigle A ne figure que dans le nom de l’objectif, mais n’est pas indiqué sur le corps de celui-ci.
DT : Objectif pour appareil APS-C à monture A
Tous les appareils utilisant la monture A ne disposent pas d’un capteur plein format. Il existe donc une gamme d’optique conçue spécialement pour les capteurs APS-C. Ces optiques portent la mention DT.
En revanche, comme le type de monture est le même que les optiques 24×36 (portant uniquement le sigle A), il est possible de les utiliser sur ces différents reflex à capteur APS-C sans que cela ne pose de problèmes. En revanche, utiliser un objectif DT sur un capteur plein format nécessitera un recadrage qui engendrera une image avec une plus faible résolution.
Les objectifs spécials :
Sony G (Gold)
Les objectifs Sony G correspondent aux optiques haut de gamme destinées aux professionnels. Ces optiques sont entièrement fabriquées par Sony et proposent une qualité optique et une fiabilité exceptionnelle.
Les objectifs Sony G sont disponibles en monture A et FE. Outre le prix, ces objectifs sont reconnaissables grâce à la lettre « G » figurante dans le nom de l’objectif et inscrit sur le fût de celui-ci.
Sony G master
Apparue plus récemment, la gamme d’objectifs Sony G master se veux encore meilleur que les Sony G. Tandis que les Sony Zeiss se concentrent principalement sur le contraste des optiques, la gamme Sony G master se concentre sur un excellent piqué avec une homogénéité parfaite. C’est-à-dire l’absence de différence de netteté entre le centre et les bords des images. Les optiques G master sont également étudiées pour obtenir un bokeh d’une extrême beauté.
Pour l’instant, la gamme d’objectifs G master est uniquement équipé de monture FE et comporte seulement 4 modèles. Un 24-70 mm f/2,8, un 70-200 mm f/2,8, un 85 mm f/1,4 et un 100 mm F/2.8 sorti en 2017.
Sony Zeiss (ZA)
La réputation de la société Zeiss dans le domaine de l’optique n’est plus à faire. Les objectifs Sony estampiller Zeiss sont produits dans les usines Sony, mais les différentes phases d’élaboration et de contrôle qualité respectent minutieusement le cahier des charges imposé par la société Zeiss.
La gamme d’objectifs Sony Zeiss est à ce jour très vaste avec des optiques allant des zooms aux focales fixes, le tout disponible en monture A et FE.
Système de stabilisation :
En photographie, l’une des principales contraintes lorsque l’appareil est tenu à main levée provient du flou de bougé produit par une vitesse d’obturation trop lente. Aujourd’hui, même si de plus en plus d’appareils Sony disposent d’une stabilisation intégrée au boîtier, certains objectifs sont tout de même équipés d’un stabilisateur optique.
Chez Sony, la présence d’un stabilisateur optique est indiquée par le sigle OSS (Optical SteadyShot) dans le nom de l’objectif. Cette stabilisation utilise des capteurs gyroscopiques afin de détecter les différents mouvements provoqués lorsque l’appareil photo est tenu à main levée et ainsi de pouvoir les corriger en temps réel grâce à plusieurs petits moteurs de précision. Grâce à ce système de stabilisation, il est ainsi possible de gagner de 2 à 4 valeurs de vitesse, soit de pouvoir photographier avec une vitesse de 2 à 4 fois plus lente sans que les photos soient floues. La stabilisation optique est donc fortement utile lorsque vous utilisez votre appareil sans trépied dans des conditions lumineuses difficiles ou avec de longue focale.
Les deux photos ci-dessous ont été prises avec les mêmes paramètres d’exposition. Sur celle de droite, la stabilisation a été désactivée tandis que celle de gauche en a bénéficié. L’efficacité du stabilisateur d’image est visible puisque l’image stabilisée souffre nettement moins du flou du bougé.
Système de motorisation de l’autofocus :
SAM : Smooth Autofocus Motor
Le moteur autofocus SAM est plus classique et moins performant que le moteur SSM. De plus, il n’est pas possible d’ajuster manuellement la mise au point sans avoir à débrayer l’autofocus.
SSM : Super Sonic Wave Motor
Les objectifs SSM disposent d’un moteur autofocus fonctionnant par ondes ultrasoniques. Ce système permet d’effectuer une mise au point ultra rapide et silencieuse. Ce moteur permet également d’ajuster manuellement la mise au point sans avoir à débrayer l’autofocus.
Correction et traitement contre les défauts optiques :
Avant de connaître les différentes technologies utilisées pour corriger les défauts optiques, il est important de connaître quels types de défauts peuvent rencontrer les lentilles de nos objectifs photo. En voici les trois principaux :
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Les aberrations chromatiques :
Les aberrations chromatiques sont le défaut le plus commun en optique. Il s’agit d’un défaut colorimétrique et impactant le piqué de l’image. Pour mieux comprendre d’où provient ce défaut, intéressons-nous de plus près à la lumière.
Dans l’air, la lumière se propage en ligne droite, mais lorsqu’elle est amenée à traverser différents milieux, comme c’est le cas des différentes lentilles d’un objectif, elle se retrouve déviée. Ce phénomène est dû à la variation de l’indice de réfraction du matériau composant les lentilles en fonction de la longueur d’onde de la lumière qui les traverse. On parle alors de dispersion du verre.
Le problème étant que la lumière blanche est composée d’un large spectre de couleurs différentes ayant chacune leurs propres longueurs d’onde et donc leurs propres indices de réfraction. De par ces indices de réfraction différents, les différentes couleurs ne peuvent pas s’aligner sur la même distance focale, ce qui empêche de pouvoir effectuer la mise au point sur l’ensemble des couleurs du spectre. Pour mieux comprendre, imaginons que la mise au point est effectuée sur le rouge, le bleu est alors flou et l’image d’un objet blanc présente alors sur ses bords une irisation bleutée (visible en zoomant sur l’image).
Il existe ainsi différentes formes de lentilles et traitement permettant d’aligner le mieux possible les différentes longueurs d’onde.
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Les aberrations géométriques :
En optique, les aberrations géométriques correspondent aux distorsions engendrées par certaines optiques, surtout grand-angles. Il en résulte une déformation des bords de l’image dont les lignes verticales se retrouvent soit courbées vers l’extérieur (Distorsion en barillet), soit vers l’intérieur (distorsion en coussinet) , ou encore un mélange des deux (distorsion en moustache).
Bien que certains objectifs sont spécifiquement conçus pour créer des distorsions optiques comme c’est le cas des objectifs fish-eyes, il est en revanche nécessaire qu’un objectif standard restitue au mieux la réalité. Même s’il est impossible de supprimer 100% des distorsions, surtout pour les objectifs grand-angles, il existe tout de même quelques innovations afin de les limiter au maximum. C’est par exemple les cas des lentilles asphériques. Pensez donc à vérifier si votre futur optique grand-angle est équipé de ce type de lentille.
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Les images fantômes :
Une image fantôme est une tache de lumière diffuse apparaissant lorsque le soleil ou toute autre source de lumière forte éclaire la scène. Il en résulte une succession de reflets au niveau des lentilles, ce qui produit une réflexion visible qui apparaîtra sur l’image.
En général, la plupart des optiques actuelles sont recouvertes d’un traitement spécifique pour supprimer ou diminuer selon la qualité du traitement les images fantômes.
Maintenant que vous maîtrisez mieux les différents défauts que peuvent rencontrer les optiques, étudions de plus près quelles technologies et ainsi quelles abréviations dont Sony dispose pour corriger ces contraintes. Toute fois, dans ce domaine les informations à ce sujet ne sont pas toujours communiquées dans la référence de l’objectif. Il faudra le plus souvent se référer aux fiches techniques de l’objectif afin d’étudier ces paramètres de plus près. En voici les plus courants :
ED/Super ED : Extra-low Dispersion
Lorsque les distances focales augmentent, les objectifs utilisant un verre optique standard ont du mal à compenser les aberrations chromatiques. La qualité de l’image se dégrade alors et le contraste et la résolution diminuent. Le verre de précision ED a été spécialement conçu pour pallier ces problèmes. Il diminue considérablement les aberrations chromatiques sur les plages de zoom des téléobjectifs et fournit un meilleur contraste sur l’ensemble de l’image, même avec de très grandes ouvertures du diaphragme.
A ou AA : Lentilles asphériques
La présence de lentille asphérique dans les optiques Sony est indiquée par le sigle A ou AA (Advance Aspherical). Ce type de lentilles permet d’améliorer le piqué sur les bords des images et de diminuer les différentes aberrations.
Les éléments asphériques avancés (AA) sont une variante plus évoluée. Ces lentilles présentent une très grande différence d’épaisseur entre le centre et la périphérie. Les éléments AA sont extrêmement difficiles à produire, car ils doivent être fabriqués à l’aide de la technologie de moulage la plus évoluée du moment, afin d’obtenir de manière constante et précise la forme et la surface requises. Ces éléments permettent d’améliorer de façon significative la reproduction et le rendu.
Lentille XA : Asphérique extrême
Parmi les différentes lentilles asphériques, les lentilles XA (asphérique extrême) sont actuellement les plus évoluées. Elles atteignent une précision de surface extrêmement élevée de l’ordre de 0,01 micron grâce à une conception innovante qui offre l’association inédite d’une résolution élevée et d’un effet bokeh des plus impressionnants.
Traitement Nano AR Coating
La technologie Nano AR Coating est un traitement antireflet constitué de couches nanostructurées, conçues pour transmettre la lumière avec précision tout en supprimant les réflexions à l’origine des reflets et des images fantômes indésirables. Les couches de revêtement nanostructurées améliorent considérablement la clarté et le contraste de l’image.
Revêtement T* (T-star)
Le revêtement T-star a été mis au point par la société Zeiss. Il s’agit d’un revêtement multicouche permettant de réduire les reflets et de maximiser la transmission de la lumière. De par cette réduction des réverbérations internes, les reflets sont supprimés et les images capturées obtiennent un bien meilleur contraste.
Le revêtement T* de ZEISS n’est cependant pas appliqué à n’importe quel objectif. Le symbole T* apparaît uniquement sur les objectifs composés de plusieurs éléments pour lesquels la performance requise est réalisée sur l’ensemble du chemin optique. Ce symbole est donc une garantie de la qualité la plus élevée.
Autres caractéristiques :
PZ : Power Zoom
Le sigle PZ signifie que le zoom est contrôlé par motorisation. Les objectifs dotés de cette technologie sont adaptés pour la vidéo, car ce type de zoom est fluide et constant, ce qui est difficile à obtenir manuellement.
De plus, le zoom interne représente un atout supplémentaire. La longueur de l’objectif reste constante pendant le zoom et le barillet ne tourne pas. Les polariseurs et les autres filtres dépendants de la position peuvent ainsi être utilisés sans que vous ayez à prendre garde de ne pas bouger de trop.
FRL : Focus Range Limiter
Cette fonction vous permet de gagner du temps lors de la mise au point automatique, en définissant à l’avance une limite sur la plage de mise au point. Par exemple, sur les objectifs macro, cette limite peut renvoyer à la plage de focale inférieure ou supérieure.
FHB : Focus Hold Buton
Le système FHB correspond au bouton de verrouillage de la mise au point. Une fois la mise au point réglée selon vos préférences, le fait d’appuyer sur ce bouton situé à l’avant de l’objectif verrouille le système qui reste alors bloqué sur cette distance de mise au point.
ADI : Encodeur de distance
L’encodeur de distance est un composant intégré dans certains objectifs afin de calculer la distance séparant le sujet de l’objectif et de pouvoir ainsi automatiquement régler le flash pour que le sujet soit parfaitement éclairé.
On arrive à la fin de cet article et j’espère qu’il vous aidera à déchiffrer les nombreux hiéroglyphes inscrits sur les objectifs Sony.
Si vous souhaitez avoir plus de détails sur les différentes abréviations, sigles et techniques utilisées par les autres constructeurs, vous trouverez les descriptifs complets ci-dessous.
Comprendre les abréviations des optiques Canon
Comprendre les abréviations des optiques Nikon
Comprendre les abréviations des optiques Sigma
Comprendre les abréviations des optiques Tamron
Comprendre les abréviations des optiques Pentax
Comprendre les abréviations des optiques Samyang
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Bel article, le plus exhaustif possible et très clair.
Ce qui est vraiment dommage, c’est ces nombreuses fautes de français.
Beaucoup trop nombreuses. Ca ne fait pas très pro…
Ben