Nikon Comedy Wildlife 2024 : quand les animaux nous font rire
Les Nikon Comedy Wildlife Awards 2024 ont dévoilé leurs lauréats lors de la cérémonie de remise des prix, organisée à la galerie Oxo de Londres. Pour cette neuvième édition, le concours a battu tous les records avec plus de 9 000 clichés soumis. Le grand prix a été décerné au photographe Milko Marchetti, auteur d’une photo irrésistible mettant en scène un écureuil roux coincé dans un arbre.
Grand gagnant 2024 : Milko Marchetti
La photo a été capturée le 23 avril 2022, dans le parc italien de Podere Pantaleone à Bagnacavallo. Ce parc, bien que fermé aux visiteurs d’octobre à mars, reste accessible pour moi grâce à un accord : en échange de clichés à vocation éducative et promotionnelle, je peux utiliser un piège photographique fixe pour immortaliser passereaux, pics, faucons, et même quelques écureuils, qui sont attirés par le petit lac et la végétation environnante.
Dans la région où je vis, autour du parc régional du delta du Pô, les écureuils sont extrêmement rares et difficiles à photographier. Mais ici, dans ce parc, ils se montrent étonnamment confiants. Non loin de la cache, un vieil arbre coupé abrite un ancien nid de pic. Les écureuils – ils étaient quatre il y a deux ans – s’approchent souvent, curieux, pour explorer le tronc creux.
Au fil des années, j’ai pris de nombreuses photos d’écureuils dans différentes situations. Cependant, l’image que j’ai choisie pour participer aux Nikon Comedy Wildlife Awards m’a tout de suite marqué. On y voit un écureuil dans une position improbable, comme s’il était coincé dans le trou de l’arbre. En réalité, c’est l’instant précis où il lâche son appui arrière pour se glisser dans le creux. Ce moment m’a fait sourire dès que j’ai appuyé sur le déclencheur.
Lors de mes soirées diaporama et projections sur la nature, souvent organisées dans des clubs photo ou des théâtres, cette photo déclenche toujours des éclats de rire sincères dans le public. Je savais qu’elle avait le potentiel pour concourir et marquer les esprits dans un tel événement.
Catégorie inspecte : Jose Miguel Gallego Molina
De retour d’une sortie photo dans un marais près de ma ville, Pantano el Sitjar, j’ai soudainement freiné et stoppé ma voiture sur la route. Quelqu’un semblait me faire signe de m’arrêter. C’est alors que j’ai fait la connaissance, pour la toute première fois, de mon amie la Mante flamande.
Vous pouvez imaginer la scène : une voiture immobilisée sur le bas-côté, clignotants allumés, porte ouverte, et moi, allongé par terre avec mon appareil photo en main. Les regards interloqués des conducteurs qui passaient à côté de cette étrange scène valaient presque autant que le moment lui-même !
Catégorie reptiles et amphibiens : Eberhard Ehmke
Lors d’une séance photo à l’étang, j’ai repéré cette grenouille avec la tête emprisonnée dans une bulle, formant une scène étonnante qui évoque une cloche suspendue à un arbre.
Catégorie oiseaux : Damyan Petkov
La tête d’une sterne à moustaches percute un rocher alors qu’elle tente d’atterrir.
Catégorie espèces aquatiques : Przemyslaw Jakubczyk
Tout poisson fatigué et irrité mérite un moment de détente… comme chasser un pygargue à tête blanche !
Catégorie photographes de moins de 16 ans : Sarthak Ranganadhan
Nos parents semblent toujours trouver une façon de nous embarrasser, et visiblement, cela vaut aussi pour les chouettes tachetées ! J’ai trouvé hilarant d’observer deux chouettes tentant de profiter d’un moment d’intimité, tandis que leur petit se tenait à côté d’elles, l’air satisfait et les yeux fermés, comme s’il savourait la situation.
Catégorie photographes de moins de 25 ans : Kingston Tam
Depuis l’âge de 10 ans, la photographie a toujours été une de mes passions. À mes débuts, j’utilisais l’appareil photo compact de mon cousin pour capturer des clichés simples, comme des fleurs ou des ciels pittoresques – exactement ce qu’on pourrait attendre d’un enfant de cet âge. Puis, vers mes 16 ans, je me suis découvert un intérêt marqué pour les traînées d’étoiles, que j’ai commencé à photographier avec un Nikon P900, parfait pour les novices grâce à son mode dédié.
Progressivement, je me suis orienté vers la photographie de paysages grand angle et l’astrophotographie, notamment la Voie lactée et le ciel profond. À ce moment-là, j’ai décidé d’investir dans du matériel plus sérieux et de m’immerger dans l’apprentissage des aspects techniques et créatifs de la photographie. Chaque sortie était pour moi une occasion d’affiner mes compétences et d’améliorer mes images. Au lycée, j’ai même choisi la photographie comme sujet pour mon cours d’art, ce qui m’a conduit à explorer également la photographie de rue.
En 2022, ma vie a pris un tournant lorsque j’ai quitté Hong Kong pour m’installer en Australie et y étudier la science de la faune sauvage. C’est là que mes amis m’ont initié à l’herping – une activité consistant à rechercher reptiles et amphibiens dans leur habitat naturel. Cette découverte m’a permis de rencontrer des photographes talentueux spécialisés dans ces créatures fascinantes, et j’ai rapidement intégré cette pratique dans mon propre travail.
Aujourd’hui, ma photographie vise à mettre en lumière ces incroyables animaux « écailleux » ou « humides », souvent négligés face à leurs homologues à fourrure. Mon objectif est de montrer qu’ils sont tout aussi beaux et fascinants. J’espère que mes images peuvent sensibiliser le public à leur importance et encourager la conservation de ces espèces méconnues. Cette ambition est ce qui me pousse à continuer.
Recevoir ce prix est ma plus grande réussite photographique à ce jour. Je n’aurais jamais imaginé atteindre un tel niveau de reconnaissance. Ce prix est une précieuse validation, un rappel que mon travail est apprécié et qu’il a un impact. J’espère qu’il inspirera d’autres à porter un regard plus bienveillant sur nos amis visqueux et écailleux, au-delà des classiques animaux à poils. C’est cette mission qui continue d’alimenter ma passion et mon engagement.
Catégorie choix du public : Tapani Linnanmäki
Sur cette photo, un aigle à queue blanche ébouriffe ses plumes de manière spectaculaire. L’image a été capturée grâce à la fonction de prise de vue automatique du Nikon Z9. L’appareil avait été positionné directement sur la banquise, au niveau de la glace, au-dessus d’un sac de noix pour attirer l’oiseau. Lorsque j’ai découvert le résultat, je n’en croyais pas mes yeux ! La série comprenait plus d’une dizaine de poses et expressions hilarantes, chacune plus étonnante que la précédente.
Catégorie portfolio : Flynn Thaitanunde-Lobb
Un écureuil a fait irruption dans mon jardin et s’est mis à jouer avec un long bâton. Il se déplaçait à toute vitesse, courant d’un côté à l’autre, bondissant dans les airs et roulant sur la pelouse. Intrigué, j’ai commencé à le photographier et j’ai capturé des clichés incroyables, le montrant dans différentes poses qui semblaient évoquer des activités sportives ou artistiques. Sur cette image, il semble danser au rythme de la musique. La danse est un véritable art, et bien que cela ne ressemble pas à une danse de salon, on dirait que cet écureuil commence à en maîtriser les bases avec style !
Photos hautement commentées
Leslie McLeod
Lors d’un safari au Kenya, nous avons croisé cette magnifique femelle guépard en quête d’un partenaire. Un groupe de topis l’observait attentivement alors qu’elle laissait des signaux sur différents arbres pour attirer un compagnon potentiel. Cette image donne l’impression qu’elle est sur le point de lancer : « Prêt ou pas, me voilà !
Sanjay Patil
Les lézards à gorge en éventail, endémiques au sous-continent indien, ont évolué en réponse aux variations climatiques de la région. Ces reptiles aux couleurs vives présentent une particularité : seuls les mâles possèdent une poche cervicale qu’ils déploient en été pour attirer les femelles. En revanche, les femelles n’ont pas d’éventail. Sur cette photo, on peut voir une femelle lézard se dresser pour tenter de se protéger de la chaleur estivale.
Takashi Kubo
On aurait dit qu’il fumait un cigare, lui donnant l’allure d’un véritable parrain de la mafia.
Artur Stankiewicz
Un matin, lors de notre séjour dans le parc national de Mana Pools, nous avons décidé de faire un arrêt près d’une piscine habitée par des hippopotames. Mon objectif était de capturer des images de combats entre eux, mais ils étaient tous étonnamment calmes. Je me suis installé sur la rive, en toute sécurité pour éviter une éventuelle charge, et j’ai patiemment attendu. De temps à autre, certains levaient la tête, intrigués ou agacés par la proximité des autres. Puis j’ai eu l’idée de photographier un portrait amusant : un hippopotame coiffé de plantes aquatiques, donnant l’impression qu’il sortait tout droit de chez le coiffeur, le sourire aux lèvres !
Ralph Robinson
Sur l’autoroute des pingouins, ces gorfous sauteurs avancent fièrement vers leur ville, et il semble clair que cette ville n’est pas assez grande pour tout le monde ! J’ai positionné mon appareil photo à une distance respectueuse de cette crête, où les gorfous revenaient de leur chasse dans l’océan Atlantique Sud, au large des îles Malouines. Grâce à un téléobjectif, j’ai pu capturer leurs déplacements sans perturber leur retour vers leurs nids perchés sur la colline. J’adore immortaliser les pingouins après leur passage dans l’eau, car ils sont impeccablement propres. Ces oiseaux ont vraiment l’air prêts à en découdre avec les autres pingouins !
Jan Piecha
Un petit raton laveur semble murmurer un secret à l’oreille de sa mère, comme s’il partageait une confidence précieuse.
Pour aller plus loin, vous pouvez retrouver l’intégralité des gagnants et finalistes sur le site du concours Comedy Wildlife Photo Awards 2024. Si vous avez aimé cet article, n’hésitez pas à vous abonner à la newsletter pour être informé lors de la publication des prochains sujets et pour recevoir gratuitement votre livre photo.
