Les plus belles photos du concours Bird Photographer of the Year
Les jurys du concours Bird Photographer of the Year (BPOTY) ont récemment dévoilé les finalistes de l’édition 2021 de cette prestigieuse compétition qui rassemble les photographes d’oiseaux les plus talentueux au monde. Cette année, pas moins de 22 000 photos issues de 73 pays ont été soumises pour témoigner la diversité des espèces qui peuplent notre planète. Parmi ces images, les organisateurs ont sélectionné la liste des finalistes qui continuent de concourir pour la première place qui sera dévoilée le premier septembre prochain.
Mallard Duck de Zdeněk Jakl
Spécifications: Nikon Z6 avec objectif Sigma 500 mm f/4 Sport. Longueur focale de 500 mm; 1/1 600e de seconde; f/5,6; ISO 500.
Déclaration de l’artiste: j’ai réalisé cette photo dans un étang d’un parc magnifique d’un quartier calme de la ville de Prague. Alors qu’une famille de canetons passait devant moi, l’un d’eux a commencé à chasser une mouche qui volait non loin de lui. Il a mis en évidence le fait que l’instinct de se nourrir est une force puissante, même chez les jeunes, mais le comportement lui-même était comique. Indépendamment de la manière dont vous voyez ce qui se passe, cela constitue certainement une image intéressante et un instant dans la vie d’un canard capturé pour la postérité.
Hooded Crane de Taku Ono
Spécifications: Canon EOS 7D avec objectif Canon 100-400mm f/4.5-5.6 II. Longueur focale de 400 mm; 1 / 250e seconde; f/5,6; 100 ISO.
Déclaration de l’artiste: quand je suis arrivé à un repaire bien connu où les grues moines (Grus monacha) passent l’hiver, le temps était décevant. J’étais alors sur le point de rentrer chez moi, mais je me suis aperçu qu’une zone nuageuse se dissipait progressivement à mesure que le soleil se levait. J’ai alors décidé de rester un moment – juste au cas où. Presque miraculeusement, un rayon de soleil s’est illuminé pour mettre en évidence un petit groupe de grues en plein vol. J’ai remercié les grues, désignées des Japonais comme « l’oiseau du bonheur », de m’avoir porté chance !
Deep dive de Gábor Li
Spécifications: Nikon D500 avec objectif Tokina 10-17 mm f / 3,5-4,5. Longueur focale de 16 mm; 1 / 400e de seconde; f / 5,6; ISO 400.
Déclaration de l’artiste: l’été dernier, lors de vacances en famille en Croatie, j’ai passé du temps à photographier des cormorans. L’un de mes objectifs était de les photographier sous l’eau, mais c’était beaucoup plus difficile que je le pensais. Bien qu’ils ne se préoccupaient pas de moi, lorsqu’ils étaient sur terre, ils étaient beaucoup plus prudents lorsqu’ils étaient sous l’eau. J’ai attendu dans l’eau pendant des heures, à côté du rocher où ils se perchent et d’où j’ai supposé qu’ils plongeraient. Je commençais à perdre patience et j’abandonnais presque. Cependant, ma persévérance a finalement porté ses fruits: encouragé à plonger par un nageur à proximité, l’un des cormorans a sauté à l’eau devant moi. J’ai suivi l’oiseau sous l’eau et en ai pris quelques photos presque à l’aveugle. J’étais très content du résultat.
White-tailed sea-eagle de Fahad Alenezi
Spécifications: Canon 1DX Mark II avec objectif Canon 600 mm f/4 III. Longueur focale de 600 mm; 1/3 200e seconde; f / 8; 800 ISO.
Déclaration de l’artiste: en hiver, la nourriture est rare dans les latitudes nordiques et de nombreuses espèces, y compris ce renard, prennent plus de risques qu’elles ne le feraient habituellement. Sur cette photo, un renard particulièrement audacieux s’est aventuré près d’une zone où les aigles se nourrissaient. Un pygargue à queue blanche s’est opposé à l’incursion et a donné au renard ce qui ressemble à une bonne gifle avec ses ailes. C’est une rencontre que j’imagine que le renard n’oubliera jamais.
European Shag de Brian Matthews
Spécifications: Canon 1DX avec objectif Canon 500 mm f/4. Longueur focale de 500 mm; 1/1 250e de seconde; f/4; 800 ISO.
Déclaration de l’artiste: dans cette image, un jeune cormoran huppé plonge sa tête dans la gorge de sa mère pour chercher s’il reste encore de la nourriture. Cette photo est capturée sur les îles Farne au Royaume-Uni. En passant du temps avec cette famille, j’ai réussi à obtenir de superbes clichés comportementaux.
Gentoo Penguin de Tom Schandy
Spécifications: Canon 1DX Mark II, objectif Canon 100-400mm f/4.5-5.6 II. Longueur focale de 400 mm; 1/4 000e de seconde; f/5,6; ISO 400.
Déclaration de l’artiste: le manchot papou a commencé à surfer bien avant que les premiers humains ne se lancent dans cet engouement. Cette photo est réalisée à Carcass Island sur les Malouines où les oiseaux n’ont d’autres choix que de surfer s’ils veulent débarquer. C’est un comportement exaltant à contempler et gratifiant à photographier.
Swallow de David White
Spécifications: Olympus EM1 Mark III avec objectif Olympus 12-100 mm f / 4. Longueur focale de 20 mm; 1/200e seconde; f/11; 200 ISO.
Déclaration de l’artiste: les hirondelles sont parmi mes oiseaux préférés et toute ma famille attend leur retour au printemps avec une excitation nerveuse. Arriveront-ils cette année ? Ensuite, il y a la joie de ce flash de bleu acier lorsqu’elles retournent dans la même étable de la ferme, année après année. Cette photo a été prise de l’intérieur du bâtiment, en utilisant un déclencheur à distance pour photographier sans effrayer les oiseaux. L’objectif était de synchroniser la capture de l’image avec le moment où l’hirondelle vole à travers la fenêtre. Je suis fier d’avoir atteint cet objectif.
Red-billed Oxpecker de Daniela Anger
Spécifications: Canon 5D Mark IV avec objectif Canon 500 mm f/4 II et téléconvertisseur 1,4x. Distance focale de 700 mm; 1/800e de seconde; f/5,6; ISO 160.
Déclaration de l’artiste: dans le parc national de South Luangwa dans l’est de la Zambie, il est possible d’observer une colonie d’hippopotames. En plus de leurs admirateurs humains, les mammifères qui apprécient l’eau reçoivent également beaucoup d’attention de la part des pics à bec rouge. Les oiseaux et les hippopotames ont en effet développé une relation symbiotique: les pics se nourrissent de parasites externes et les hippopotames bénéficient d’un soin hygiénique. Cette image montre deux pics assis sur un hippopotame très détendu: chaque animal semble tout à fait à l’aise avec cette interaction inter-espèce.
Atlantic Puffin par Øyvind Pedersen
Spécifications: Nikon D500 avec objectif Nikon 500 mm f/4. Longueur focale de 500 mm; 1/2 000e seconde; f/5,6; 800 ISO.
Déclaration de l’artiste: cette photo a été prise sur les falaises de l’île de Hornøya en Norvège. Elle montre deux macareux moines, également dit « perroquet de mer » dont la bagarre s’est poursuivie sur la pente enneigée, juste devant moi. Mon objectif pour ce voyage était d’essayer d’obtenir des images des combats des macareux sur la neige et à cet égard, ma quête a été un succès. J’ai eu beaucoup de chance et ma patience, ainsi que ma persévérance ont porté leurs fruits.
Emperor Penguins de Thomas Vijayan
Spécifications: Nikon D5 avec objectif Nikon 400 mm f/2,8. Longueur focale de 400 mm; 1/5 000e de seconde; f/3,5; ISO 280.
Déclaration de l’artiste: endémique de l’Antarctique, le manchot empereur est le plus grand et le plus lourd de son espèce. Ces oiseaux incapables de voler se reproduisent en hiver et après une parade nuptiale de plusieurs semaines, la femelle pond un seul œuf puis repart. Le père de chaque œuf le met en équilibre sur ses pieds et le recouvre de sa poche pour le garder au chaud. Les mâles restent alors environ 65 jours dans des températures glaciales avant que les femelles reviennent de la mer, apportant de la nourriture qu’elles régurgitent pour nourrir les poussins maintenant éclos. Les mâles partent avec impatience pour leur propre session de pêche en mer, et les mères prennent en charge les soins parentaux pendant un certain temps.
Au fur et à mesure que les jeunes manchots grandissent, les adultes les laissent dans des groupes appelés crèches pendant qu’ils partent pêcher. Cinq ans plus tard, ces jeunes pingouins reviendront pour donner à leur tour naissance. Pour prendre cette image, j’étais allongé sur le sol. J’ai fait cela parce que les objets dont la hauteur est inférieure à celle des manchots sont moins intimidants pour les oiseaux. Par conséquent, ils ont passé beaucoup de temps à mes côtés, ce qui signifie que je pouvais capturer de beaux clichés.
Black-and-white Warbler de Raymond Hennessy
Spécifications: Nikon D4S avec objectif Nikon 500 mm f/4. Longueur focale de 500 mm; 1 / 500ème seconde; f / 4; 800 ISO.
Déclaration de l’artiste: éclairé de l’arrière par la lumière de l’aube, le souffle de cette paruline noir et blanc forme des couleurs subtiles de l’arc-en-ciel, tandis qu’il dérive dans l’air froid du matin. J’avais cette image précise en tête et j’ai consacré du temps à ma quête, dans l’espoir que l’oiseau puisse atterrir au bon endroit.
Red-crowned Crane de Li Ying Lou
Spécifications: Canon 1DX Mark ll avec objectif Canon 100-400mm f/4.5-5.6 II et téléconvertisseur 1,4x. Distance focale de 560 mm; 1/1 600e; f / 8; 1 000 ISO.
Déclaration de l’artiste: les couples de grues du Japon (Grus japonensis) sont fidèles tout au long de l’année. Même pendant les mois d’hiver, elles adoptent un comportement destiné à renforcer le lien. Les oiseaux exécutent une danse élaborée, ce qui est très apprécié des photographes. Pour retransmettre au mieux l’ambiance, je me suis précipité sur le site photographique à l’aube. Lors de ma huitième tentative, j’ai finalement rendu justice aux oiseaux, avec leur souffle vaporisé par l’air froid du Japon.
Great Grey Owl de Scott Suriano
Spécifications: Canon 1DX Mark II avec objectif Canon 400 mm f/2,8 et téléconvertisseur 1,4x. Distance focale de 560 mm; 1/1 250e de seconde; f / 4; ISO 1 250.
Déclaration de l’artiste: dans le Minnesota, je me suis retrouvé soudainement dans une rafale de neige. Pensant que cet épisode météorologique pourrait dissuader les oiseaux de chasser, j’ai envisagé de rentrer. À ma grande surprise, cette chouette lapone a pris son envol et a commencé à examiner la prairie alentour, à la recherche de son prochain repas. Avec un virage descendant soudain et acrobatique, elle a tranché à travers les lourds flocons blancs et s’est écrasée la tête la première dans le champ couvert de neige. En quelques instants, je l’ai regardé se lancer au loin avec son campagnol fraîchement attrapé. C’était un excellent rappel que pour réussir, il faut parfois s’engager pleinement et plonger la tête la première dans l’inconnu.
Southern Giant Petrel par Eirik Grønningsæter
Spécifications: Olympus Pen E-PL5 avec Olympus 8 mm f/1,8. Focale de 8 mm; 1/1 600e de seconde; f/5; 800 ISO.
Déclaration de l’artiste: les pétrels géants sont des oiseaux qui se nourrissent des phoques, des pingouins ou tout autre animal mort. Généralement, ce sont des oiseaux opportunistes bien qu’ils tuent parfois aussi leurs propres proies. Les pétrels n’ont pas peur des humains et j’ai donc soigneusement placé mon appareil photo à l’intérieur de la carcasse du pingouin, puis attendu que l’oiseau commence à manger.
Eurasian Jackdaw par Amanda Cook
Spécifications: Nikon D850 avec objectif Nikon 70-300mm f/4.5-5.6. Longueur focale de 240 mm; 1/200e seconde; f/5,6; ISO 320.
Déclaration de l’artiste: c’était une matinée de mai et j’avais l’impression que cet oiseau et ce daim faisaient partie d’un conte de fées, avec l’oiseau chuchotant un secret au cerf. En réalité, le récit était plus ordinaire et le choucas des tours tirait les poils du dos du cerf pour les utiliser dans la conception de son nid. Je vais souvent dans Bushy Park (second plus grand parc royal de Londres) à l’aube et à cette occasion c’était merveilleux de capturer l’interaction entre ces deux créatures.
Vous pouvez retrouvez toutes les images des finalistes sur le site du concours Bird Photographer of the Year.
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