Bien choisir son objectif pour le photojournalisme

Les photojournalistes ont recours à des objectifs spécifiques pour faire face à n’importe quelle situation. Les objectifs pour le photojournalisme doivent être très robustes, polyvalents, réactifs et lumineux pour travailler dans toutes les conditions possibles. Les principaux fabricants d’objectifs tels que Canon, Sony, Sigma, Tamron ou encore Nikon s’adressent à ce marché professionnel avec des modèles spécifiquement pensés pour les besoins des photojournalistes. Alors, quel objectif choisir pour le photojournalisme ? Découvrez-le dans ce guide et comparatif des meilleurs objectifs de photojournalisme. 

Qu’est-ce que le photojournalisme ? 

Alors qu’un journaliste utilise l’écrit pour relater l’actualité, le photojournaliste utilise la photographie comme support de communication pour capturer la représentation visuelle de l’histoire. Le photojournaliste se doit d’avoir une éthique rigide qui implique une honnêteté impartiale pour raconter l’histoire de manière strictement journalistique. Les photojournalistes parcourent le monde pour donner la parole aux inconnus. Ils doivent toujours être à l’affût et prendre des décisions instantanément pour déclencher au bon moment. Un photojournaliste doit disposer d’un matériel photographique adapté pour faire face à de nombreux obstacles dont un danger physique, le mauvais temps, la foule ou encore un accès limité au sujet. Les objectifs des photojournalistes sont ainsi conçus pour résister aux épreuves du terrain tout en offrant une flexibilité optimale pour capturer le plus rapidement possible toutes les scènes. 

Comment choisir un objectif pour le photojournalisme ? 

Le meilleur objectif pour le journalisme dépend de vos préférences, de la manière dont vous traitez le sujet à photographier et de votre matériel. Par conséquent, l’objectif qu’un photojournaliste sélectionne peut changer d’un photographe à l’autre ou en fonction de la mission. En revanche, de nombreux critères de sélection restent communs. En voici les plus importants : 

Une grande ouverture 

L’ouverture du diaphragme est notée f/x dans la référence des objectifs. Plus le f/x est petit, plus l’ouverture est large. Les photojournalistes privilégient généralement les objectifs dotés d’une très grande ouverture, car ils peuvent être amenés à travailler dans des conditions lumineuses difficiles. Un objectif avec une grande ouverture maximise la capture de la lumière et facilite l’obtention de la mise au point dans un environnement sombre. Cela peut être le cas lors d’un reportage en intérieur, de nuit ou au crépuscule. En contrepartie, les objectifs à grande ouverture sont généralement plus lourds du fait de l’emploi de lentilles optiques plus larges. Malgré cela, ils restent essentiels pour tout reporter. 

Quelle focale pour du reportage ? 

De nombreux photojournalistes jugent uniquement par l’emploi d’un objectif grand angle tel qu’un 35 mm. Cette focale permet de capturer une scène étendue pour inclure une partie de l’environnement qui entoure le sujet. Cela permet d’introduire un contexte et de renforcer l’histoire transmise par la photo. Un objectif grand angle vous assure de capturer le sujet, même en cadrant approximativement. Si vous travaillez dans un espace confiné, envisagez un objectif grand angle pour capturer le sujet sans avoir besoin de vous reculer excessivement. Si vous avez besoin de réaliser un portrait ou une prise de vue en gros plan du sujet, vous pouvez simplement vous approcher. Le grand angle va engendrer de la distorsion, mais l’image sera plus dynamique, plus profonde et plus déstabilisante pour le spectateur. Il aura l’impression de faire véritablement partie de la scène. C’est pour cela que le grand-angle est souvent utilisé par les photojournalistes pour apporter de l’agitation et un sentiment d’inconfort à travers les images. À ce titre, nous vous recommandons les objectifs Sigma 35 mm f/1.4 DG HSM | Art, Sony FE 35 mm f/1,8, Canon RF 35 mm f/1,8 et Tamron 35 mm f/2,8 qui excellent dans ce domaine. 

En plus du grand angle, vous pouvez également utiliser un objectif standard, idéalement un zoom 24-70 mm f/2,8 mm. Celui-ci offre une très grande polyvalence. Vous pouvez capturer une scène entendue avec l’extrémité inférieure de l’objectif pour illustrer le sujet dans son environnement, puis réaliser un portrait ou une vue plus serrée à l’aide d’un simple zoom. Avec la focale supérieure, vous perdez l’effet dramatique et dynamique du grand angle, mais les lignes sont plus naturelles et plus adaptées si vous avez besoin de retranscrire de manière flatteuse le sujet. Dans cette gamme, les objectifs Sigma 24-70mm f/2,8 DG OS HSM Art, Sony FE 24-70 mm f/2,8 GM et Nikon AF-S 24-70 mm f/2,8 sont les plus performants pour le reportage. 

Plus rarement, un téléobjectif peut s’avérer nécessaire pour capturer la scène tout en restant à distance. Cela peut être le cas lorsque la situation est dangereuse ou que le sujet est fortement agité. Le plus courant pour le reportage est le 70-200 mm f/2,8. Il offre une belle flexibilité, tout en restant très lumineux et relativement compact. Ce téléobjectif a également pour effet de compresser la perspective. Vous pouvez utiliser cet effet à votre avantage pour réduire la distance entre le sujet et son environnement ou pour donner l’impression que la foule est plus dense lors d’une manifestation, par exemple. Si vous avez besoin d’un téléobjectif, nous vous recommandons les Canon EF 70-200 mm f/2,8 L IS USM III, Canon RF 70-200 mm f/2,8L IS USM, Sony FE 70-200 mm f/2,8 G Master OSS et Nikon Z 70-200 mm f/2,8 VR S qui offrent une excellente qualité d’image. 

À lire : quel est le meilleur objectif 70-200 mm ? 

La robustesse et l’étanchéité 

Le photojournalisme implique souvent de travailler dans des conditions extrêmes. Vous pouvez vous retrouver à devoir couvrir un événement sous la pluie ou à vous allonger dans la boue. En pleine manifestation ou émeute, votre matériel peut recevoir des chocs et des projections de liquide. Par conséquent, il est essentiel de choisir un objectif étanche à la poussière et à l’humidité. Cette caractéristique est également primordiale si vous devez voyager dans des zones tropicales où l’humidité peut rapidement entraîner de la moisissure à l’intérieur d’un objectif non étanche. 

La stabilisation d’image 

La stabilisation d’image permet de compenser les mouvements de votre corps lorsque vous photographiez à main levée. Cela réduit ainsi le flou de bougé pour maximiser la netteté et la précision des images. Avec un objectif grand angle, la stabilisation d’image n’est pas indispensable, car le sujet occupe souvent moins d’espace dans le cadre. Cela signifie que de petits mouvements seront moins perceptibles. En revanche, avec une focale plus importante, la stabilisation devient indispensable, car toutes les vibrations engendrées par vos mains sont amplifiées et plus rapidement visibles. Cela est d’autant plus important lorsque vous travaillez dans des conditions lumineuses difficiles, avec une vitesse d’obturation étendue. De plus, le photojournalisme se base principalement sur des photos prises sur le vif et il est donc rarement possible d’utiliser un trépied pour stabiliser l’appareil. Un objectif stabilisé forme donc une aide précieuse pour obtenir des images nettes et exploitables.

L’autofocus 

Il y a plusieurs écoles pour réaliser la mise au point en photographie de reportage. Certains photographes utilisent exclusivement la mise au point manuelle. Ils règlent une première fois l’objectif sur la distance hyperfocale, puis n’ont plus à ajuster la mise au point de toute la séance. Cette méthode offre une réactivité accrue et assure que le sujet soit toujours net. En revanche, elle peut uniquement s’utiliser lorsque vous avez besoin d’une profondeur de champ étendue. Cela signifie que tous les éléments du cadre, du premier plan jusqu’à l’arrière-plan sont nets. Vous ne pouvez donc pas flouter l’arrière-plan pour isoler le sujet. Dans ce cas, il sera nécessaire d’utiliser l’autofocus pour se focaliser sur une zone précise de l’image. Pour travailler dans les meilleures conditions, optez pour un objectif doté d’un système autofocus réactif et précis. Il doit être capable de se focaliser rapidement sur le sujet et de le suivre de manière fluide. Un autofocus silencieux constitue également une aide précieuse lorsque vous devez couvrir un événement en silence, comme à l’intérieur d’un lieu de culte, par exemple.  

Quel est le meilleur objectif pour le photojournalisme ? 

Sigma 35 mm f/1.4 DG HSM | Art 

Monture : Canon EF, Nikon FX, Pentax, Sony A et Sony FE | Autofocus : oui | Stabilisation : non | Distance minimale de mise au point : 0,3 m | Diamètre du filetage : 67 mm | Dimensions (Lxd) : 77 x 94 mm | Poids : 665 g

L’objectif Sigma 35 mm f/1.4 DG HSM | Art est un modèle relativement imposant et lourd pour un 35 mm. Il présente cependant l’incontestable avantage d’offrir une très grande ouverture de f/1,4, permettant de travailler sereinement dans la majorité des situations, que ce soit en intérieur ou dans des conditions lumineuses très difficiles. Cet objectif Sigma bénéficie également d’une conception optique sérieuse. Il embarque des verres asphériques, ainsi que des éléments en fluorite et à faible dispersion pour maximiser sa résistance aux aberrations chromatiques, aux reflets et aux images fantômes. Dans l’ensemble, l’objectif offre une très bonne netteté sur l’ensemble de l’image, même à grande ouverture. On gagne encore en homogénéité en fermant légèrement le diaphragme. Les aberrations chromatiques et les reflets sont bien maîtrisés, y compris à contre-jour. 

Le groupe de mise au point de l’objectif Sigma 35 mm f/1.4 DG HSM | Art est entraîné par un moteur ultrasonique assurant un fonctionnement rapide et silencieux. Il se concentre rapidement sur le sujet, ce qui est indispensable pour capturer l’instant décisif d’un événement. Si vous préférez travailler avec la mise au point manuelle, une échelle de profondeur de champ avec réglage de la distance hyperfocale vous aide à configurer rapidement l’objectif. En conclusion, cet objectif Sigma 35 mm f/1.4 DG HSM | Art forme une solution de premier choix pour couvrir l’actualité. En revanche, son châssis n’est pas entièrement étanche aux intempéries. 

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Tamron SP 15-30 mm f/2,8 Di VC USD

Monture : Canon EF, Nikon F | Autofocus : oui | Stabilisation : oui | Distance minimale de mise au point : 0,28 m | Diamètre du filetage : incompatible | Dimensions (Lxd) : 135 x 96 mm | Poids : 1,1 kg

Si vous avez besoin de capturer une scène encore plus large ou de travailler dans un environnement très exigu, alors le Tamron SP 15-30 mm f/2,8 Di VC USD forme l’une des meilleures solutions du marché. Il offre une très bonne qualité d’image, notamment grâce à une optique en verre XGM (eXpanded Glass Molded Aspherical) permettant de réduire drastiquement les aberrations chromatiques et de maximiser la netteté. Celle-ci est irréprochable d’un bord à l’autre du cadre, sur l’ensemble de la plage focale. Une très fine aberration de coma peut cependant se manifester sur les points lumineux avec la focale de 30 mm. Celle-ci n’a cependant rien de rédhibitoire en reportage photo. 

L’objectif Tamron SP 15-30 mm f/2,8 Di VC USD profite d’une conception étanche à l’humidité, aux faibles pluies ainsi qu’à la poussière et aux températures extrêmes. Il est même possible d’utiliser cet objectif pour couvrir des événements dans le froid polaire. Pratique, une stabilisation optique offre jusqu’à 4 IL de compensation, permettant de conserver des images nettes à main levée, même lorsque vous photographiez dans un environnement sombre. Ainsi, le Tamron SP 15-30 mm f/2,8 Di VC USD pourra couvrir efficacement toutes les situations avec lesquelles vous avez besoin d’un très large champ de vision.

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Sigma 24 mm f/1.4 ART

Monture : Canon EF, Nikon F, Sigma, Sony FE | Autofocus : oui | Stabilisation : non | Distance minimale de mise au point : 0,25 m | Diamètre du filetage : 77 mm | Dimensions (Lxd) : 90 x 85 mm | Poids : 665 g

L’objectif Sigma 24 mm f/1.4 ART est parfait lorsque vous avez besoin de capturer une scène étendue dans des conditions de très faible luminosité. Sa grande ouverture de f/1,4 maximise la capture de la lumière, ce qui est idéal pour photographier en intérieur, de nuit ou au lever/coucher du soleil. Cet objectif est également capable de se focaliser très rapidement sur le sujet grâce à un moteur autofocus hypersonique commun à de nombreux autres objectifs de la marque. Il offre un fonctionnement très réactif et précis. Couplé à un appareil de dernière génération, il détecte et verrouille presque instantanément le sujet. 

L’objectif Sigma 24 mm f/1.4 ART profite de nombreuses lentilles techniques couplées à des traitements de surface pour corriger les défauts optiques et maximiser la transmission de la lumière. Il offre des images d’une netteté impressionnante dès la plus grande ouverture. Il atteint ensuite son apogée entre f/2,8 et f/4, avec des détails encore plus fins au centre et sur les bords du cadre. Enfin, l’objectif est scellé contre les intempéries et les particules fines. 

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Sigma 24-70 mm f/2,8 DG OS HSM Art 

Monture : Canon EF, Nikon FX et Sony FE | Autofocus : oui | Stabilisation : oui | Distance minimale de mise au point : 0,37 m | Diamètre du filetage : 82 mm | Dimensions (Lxd) : 107 x 88 mm | Poids : 1,02 kg

L’objectif Sigma 24-70mm f/2,8 DG OS HSM Art forme une solution polyvalente et fiable pour les photojournalistes et reporters. Capable de couvrir la majorité des situations, il peut tout aussi bien réaliser des vues larges d’un environnement ou d’une rue avec sa focale grand angle que des portraits ou des vues plus étroites avec son téléobjectif. Pour de la photo de portrait, le diaphragme à 11 lamelles circulaires offre un bokeh parfaitement circulaire et très doux. Il est uniforme et conserve cette géométrie sur tout le cadre. Comme tous les objectifs de la gamme Art de Sigma, ce 24-70 mm offre des images de très bonne qualité, avec un haut niveau de piqué sur l’ensemble du cadre. Les détails sont les plus homogènes entre 24 et 35 mm. En dehors de cette plage focale, les extrémités du cadre sont légèrement plus douces lorsque l’objectif est utilisé à pleine ouverture. 

Taillé pour travailler dans les environnements les plus extrêmes, l’objectif Sigma 24-70 mm f/2,8 DG OS HSM Art est conçu autour d’un robuste châssis en alliage métallique. Il profite de nombreux joints sur ses parties sensibles pour assurer une étanchéité parfaite à l’humidité et à la poussière. Vous êtes donc en mesure de suivre tous les événements avec cet objectif.

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Sony FE 70-200 mm f/2,8 G Master OSS 

Monture : Sony FE | Autofocus : oui | Stabilisation : oui | Distance minimale de mise au point : 0,96 m | Diamètre du filetage : 77 mm | Dimensions (Lxd) : 200 x 88 mm | Poids : 1,48 kg

Avec leur format compact et leur grande réactivité, les appareils hybrides de Sony forment de parfaits compagnons pour les photojournalistes. Le Sony FE 70-200 mm f/2,8 G Master OSS est idéal pour compléter ces appareils lorsque vous avez besoin d’une portée accrue. Cet objectif Sony se montre également parfait pour réaliser des portraits flatteurs de personnes interviewées ou de locaux. Il offre des proportions naturelles et isole efficacement le sujet de son environnement. Le bokeh est très flatteur et bien marqué grâce à un diaphragme à 11 lamelles circulaires. La qualité des images est excellente, avec des détails d’une finesse remarquable. En revanche, on note quelques franges de couleur à l’extrémité supérieure du zoom avec les scènes à contre-jour. Elles restent cependant assez bien contenues et se corrigent facilement en post-traitement. 

Pour se focaliser suffisamment rapidement sur le sujet, l’objectif Sony FE 70-200 mm f/2,8 G Master OSS embarque trois moteurs autofocus, dont un modèle ultrasonique. Il assure une mise au point rapide et fluide sur l’ensemble de la plage focale. Une stabilisation d’image est également de mise pour maximiser la précision des photos. Elle peut fonctionner en tandem avec la stabilisation mécanique des appareils Sony pour offrir jusqu’à 5 IL de compensation. En outre, le châssis de cet objectif est conçu en alliage de magnésium et profite d’une parfaite étanchéité à la poussière ainsi qu’aux intempéries. Par conséquent, si la qualité d’image et la robustesse du matériel sont vos principaux critères de choix, alors le Sony FE 70-200 mm f/2,8 G Master OSS sera votre meilleur objectif pour le photoreportage. 

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En résumé : quel objectif choisir pour le journalisme ? 

Le choix de l’objectif dépend des préférences et des attentions du journaliste. Tout reporter aura cependant besoin d’un objectif grand angle durant sa carrière. Les modèles Sigma 35 mm f/1.4 DG HSM | Art, Tamron SP 15-30 mm f/2,8 Di VC USD et Sigma 24 mm f/1.4 ART sont ainsi parfaits pour cet usage. Ils offrent un rapport qualité/prix imbattable au regard de leurs homologues Canon, Nikon ou Sony. Bien évidemment, vous pouvez vous orienter vers un modèle natif de votre appareil, mais dont le tarif sera nettement plus élevé. Si vous privilégiez la polyvalence, un zoom standard comme le Sigma 24-70 mm f/2,8 DG OS HSM Art est idéal pour maximiser la flexibilité tout en conservant une très belle qualité d’image. Enfin, le 70-200 mm f/2,8 satisfera les utilisateurs ayant besoin d’une plus grande portée ou de compresser la perspective. 

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