Divers

Des photos sous-marines exceptionnelles pour la journée de l’océan

À l’occasion de la Journée mondiale de l’océan, célébrée le 8 juin, le site Dive Photo Guide a annoncé les vainqueurs de son 11e concours photo annuel, mettant en avant les plus belles images sous-marines de l’année. Cette édition comporte cinq catégories, chacune récompensant trois grands gagnants. Les lauréats ont été choisis par un jury prestigieux, composé du photographe Tom St. George, de l’exploratrice Julia Gugelmeier, du photographe Mohamed Rifshan Shaheem et de la photographe Mayumi Takeuchi.

Éveillez de nouvelles profondeurs

Première place place : Renae Grinnell Capozzola

Un vaste filet de pêche abandonné a été découvert sur le récif à environ 30 mètres de profondeur à Kona, à Hawaï. Les bénévoles de l’Ocean Defenders Alliance (ODA) ont récupéré ce filet en collaborant étroitement, utilisant des sacs de levage, puis l’ont hissé à bord d’un bateau fourni par Kona Honu Divers. Plus tôt dans la journée, l’ODA avait déjà extrait de grandes quantités de lignes de pêche, remplissant de grands seaux pour les enlever, ces lignes étant également accrochées au récif. Malheureusement, nos océans sont envahis par de nombreux débris qui peuvent détruire les récifs, piéger la faune marine et libérer des produits chimiques dangereux. Un immense merci aux organisations comme l’ODA qui contribuent au nettoyage de nos océans et à la préservation des écosystèmes marins pour les générations futures.


Deuxième place : Patrick Webster 

Andrew Kim, technicien en restauration de varech, retire des oursins violets (Strongylocentrotus purpuratus) d’un site expérimental destiné à évaluer si les plongeurs peuvent efficacement défendre et restaurer les forêts sous-marines de varech, gravement affectées par le réchauffement des océans. Depuis les années 1980, la couverture des végétations autour de la baie de Monterey a diminué d’environ 90 %. Plus récemment, à partir de 2013, une « tempête écologique parfaite » a frappé le varech, stressant les forêts et encourageant la prolifération de ses brouteurs en l’absence de leurs prédateurs naturels. La disparition du varech le long de la côte a suscité une grande inquiétude, mobilisant de nombreuses organisations et plongeurs dévoués à devenir des jardiniers des forêts de varech. En remplaçant la loutre de mer et les algues, ces gardiens côtiers espèrent renforcer le littoral, lui donnant une chance de se régénérer et de créer un écosystème et une communauté plus résilients face au changement climatique.


Troisième place : Sina Ritter

Cette photo saisit une scène touchante au Costa Rica, où des écologistes locaux relâchent avec soin de jeunes tortues. L’image se concentre sur les mains délicates d’un défenseur de l’environnement, guidant ces petites créatures vulnérables vers l’immensité de la mer, leur refuge ultime. Alors que ces jeunes tortues affrontent un monde plein de prédateurs et de défis, la photo met en lumière le rôle crucial des humains dans la protection de la faune de notre planète. Elle rappelle puissamment la fragilité de la vie et l’impact significatif que peuvent avoir des efforts de conservation bien ciblés sur les taux de survie de ces tortues juvéniles.


Grands et petits visages sous-marins

Première place : Mathieu Macias

Cette photographe capture un hippocampe feuille, pris à Rapid Bay, en Australie méridionale, où cette espèce est endémique. Dès que j’ai vu une photo de cette créature pour la première fois, j’ai été immédiatement fasciné, et c’est devenu un rêve pour moi d’en rencontrer une en vrai. Bien que mon premier essai ait échoué, j’ai décidé de revenir quelques mois plus tard, et mon rêve s’est enfin réalisé. J’étais ravie de rencontrer cet animal si adorable et presque irréel, avec son incroyable capacité de camouflage. En raison de la timidité de l’animal, ce portrait a été un grand défi à réaliser, mais je suis enchanté du résultat.


Seconde place : George Kuowei Kao

Lors d’une plongée, j’ai découvert, grâce à mon nouvel objectif, un corail dur abritant des blennies au charme comparable à celui des marmottes. En capturant leur image, mon esprit créatif m’a poussé à repousser les limites de la scène. À l’aide d’un snoot, j’ai orchestré une confrontation dramatique entre deux blennies. Jason, mon guide, a transformé un regard partagé avec un geste en forme de cœur. Cette photo, fruit de la nature spontanée et d’une inspiration soudaine, est le résultat de cette plongée.


Troisième place : Irene Middleton

Il s’agit d’une pieuvre dimorphe juvénile (Ocythoe tuberculata), une espèce de poulpe pélagique qui vit généralement entre deux eaux, à environ 200 mètres de profondeur, où elle est la proie favorite des poissons-lancettes et des dauphins de Risso. Les juvéniles sont parfois observés près de la surface, utilisant souvent de grosses salpes comme protection. Ce jour-là, aux îles Poor Knights, au large de la côte nord-est de la Nouvelle-Zélande, j’ai aperçu quelques salpes, mais cette pieuvre juvénile nageant librement était la seule de son espèce que j’ai rencontrée.


Petits États insulaires en développement

Première place : Andrea Marandino

Cette photo a été prise à Abatao, Tarawa Nord, Kiribati. Les enfants de Kiribati développent une relation étroite avec l’océan et jouent dans l’eau dès leur plus jeune âge. Tarawa, la capitale des Kiribati, est une fine bande de terre située entre le Pacifique et un vaste lagon, reposant sur une lentille d’eau douce. Les enfants, toujours souriants, interagissent joyeusement avec les rares visiteurs, mais leur avenir demeure incertain. Les atolls coralliens de Kiribati sont extrêmement bas, avec une altitude maximale de 3 à 4 mètres au-dessus du niveau de la mer, ce qui en fait l’un des pays les plus vulnérables au changement climatique.


Seconde place : Andrea Marandino

Cette photo a été prise dans le village de Korotongo, sur la côte sud de Viti Levu, aux Fidji. La dame sur la photo, Mele, pêchait des oursins avec ses deux cousins, une activité qu’ils pratiquent régulièrement pour leur propre consommation. Elle ouvrait les oursins pour en extraire la partie comestible, qu’elle mélangeait dans un seau avec du citron et du piment. Ils m’ont invité à les rejoindre (typique de l’hospitalité fidjienne) et nous les avons dégustés frais sur la plage, accompagnés de fruits à pain. C’était délicieux et reste l’un de mes souvenirs les plus mémorables des Fidji.


Troisième place : Stuart Chape

Le grand village de Haghalu est situé sur la côte sud de l’île de Ngela Sule, dans la province centrale des Îles Salomon. Son altitude varie entre 1 et 5 mètres au-dessus du niveau de la mer. Entouré de récifs coralliens et d’une mer plus profonde, le village dépend de ces écosystèmes marins pour ses moyens de subsistance et sa sécurité alimentaire. Comme tous les villages côtiers des îles du Pacifique, Haghalu est particulièrement vulnérable aux effets du changement climatique, notamment à la montée des eaux et aux phénomènes météorologiques extrêmes.


Paysages sous-marins

Première place : Taryn Schulz

Cette photo a été prise à Isla Islotes, au large de l’État mexicain de Basse-Californie, célèbre pour sa colonie d’otaries. Le jour de notre plongée, une grande quantité de sardines s’était réfugiée près de l’île, créant un spectacle captivant sous l’eau. Des pélicans et des cormorans, comme ceux visibles sur cette image, plongeaient et se torpillaient dans l’eau pour attraper les sardines. Juste avant de prendre cette photo, j’ai remarqué que les sardines nageaient rapidement, ce qui m’a incité à me retourner, pressentant un événement imminent. J’ai été ravi de capturer cette formation en cœur des sardines alors qu’elles fuyaient les cormorans.


Seconde place : Daniel Sly

Pendant les mois d’hiver, des centaines de milliers de seiches géantes (Sepia apama) se rassemblent dans les eaux peu profondes du haut golfe Spencer, en Australie méridionale, avec un objectif unique : l’accouplement. La population de seiches est fortement biaisée en faveur des mâles, avec un rapport d’environ huit pour une femelle, ce qui entraîne une concurrence féroce pour les partenaires. Au premier plan de cette image, un grand mâle enveloppe complètement une petite femelle avec ses bras, tandis qu’à l’arrière-plan, plusieurs groupes de mâles rivalisent pour avoir la chance de s’accoupler avec les femelles présentes.


Troisième place : Vanessa Mignon

J’ai voyagé en Basse-Californie, au Mexique, dans l’espoir de voir un groupe de raies du diable pygmée (Mobula munkiana). Ce jour-là, nous avons découvert un vortex de ces créatures dans des eaux profondes et bleues. Elles tournaient en rond et nageaient en parfaite synchronisation, comme une danse magnifique et hypnotique. Voir de si grandes agrégations peut donner l’impression que leurs populations sont en bonne santé. Cependant, Mobula munkiana est malheureusement classée comme « vulnérable » sur la liste rouge de l’UICN.


Paysages marins au-dessus de l’eau

Première place : Michael Sswat

Assis sur la côte rocheuse de Norvège, contemplant les aurores boréales et leur reflet sur la mer avec des amis, que demander de plus ?! Ce jour-là, la nature nous réservait encore de belles surprises. Plus tôt, nous avions plongé dans les canyons d’incroyables forêts de varech, rencontrant des homards et des nudibranches dans le Namsfjord, au large du village d’Utvørda, au nord de Trondheim.


Seconde place : Emmett Sparling

Lors de notre première nuit aux Tuamotu, en Polynésie française, nous avons fait escale à Tahanea, un atoll inhabité au cœur de cet archipel magnifique. Nous avons passé une soirée d’une tranquillité absolue, où l’océan s’est transformé en une surface lisse comme du verre. Le lendemain matin, l’eau était toujours aussi calme et un groupe de requins à pointe noire patrouillait autour de notre bateau. Les arcs-en-ciel et les requins sont des visions fréquentes aux Tuamotu, deux merveilles dont je ne me lasserai jamais.


Troisième place : Roméo Bodolai

Au Myanmar, un pêcheur utilise une technique traditionnelle pour attraper du poisson pour sa famille. Cette photo, prise sur le lac Inle en 2019, bénéficie d’une lumière douce et chaleureuse qui ajoute une touche particulière à ce moment magnifique.


Voici les trois grands gagnants de chaque catégorie du concours photographique. Vous pouvez explorer tous les participants et en apprendre davantage sur la photographie sous-marine en visitant le site de Dive Photo Guide.

Si vous avez aimé cet article, n’hésitez pas à vous abonner à la newsletter pour être informé lors de la publication des prochains sujets et pour recevoir gratuitement votre livre photo.

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *