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Les plus belles photos des Wildlife Photographer of the Year 2021

​​Les lauréats et finalistes du concours Wildlife Photographer of the Year organisé par le musée d’histoire naturelle de Londres ont été récemment annoncés. Plus de 50 000 images ont été soumises en provenance de 95 pays différents pour cette 57e édition du concours. Cette année, le premier prix a été remporté par le français Laurent Ballesta pour son image d’une femelle mérou encerclée de mâles pendant la période de frai. Une photo surprenante pleine d’énergie et de mystère dont la beauté a séduit tous les membres du jury. 

Grand gagnant 2021 : Laurent Ballesta 

©Laurent Ballesta

À propos de l’image : durant cinq ans, Laurent et son équipe sont revenus dans ce lagon, plongeant nuit et jour pour assister à la ponte annuelle des mérous camouflages. Ils ont été rejoints après la tombée de la nuit par des requins de récif chassant le poisson. Le frai a lieu autour de la pleine lune en juillet, lorsque jusqu’à 20 000 poissons se rassemblent à Fakarava dans un étroit canal reliant le lagon à l’océan. La surpêche menace cette espèce, mais les poissons sont ici protégés au sein d’une réserve.

Équipements : Nikon D5 avec objectif Nikon 17-35 mm f2.8, boîtier étanche et flashs. 


Jeune photographe 2021 : Vidyun R Hebbar

©Vidyun R Hebbar

À propos de l’image : en explorant le parc d’attractions local, Vidyun a trouvé cette toile d’araignée dans le trou d’un mur. Un tuk-tuk de passage a alors fourni une toile de fond aux couleurs de l’arc-en-ciel pour mettre en valeur le tissage de soie réalisé par cette araignée. Cette espèce est minuscule et ce spécimen présente des pattes de moins de 15 mm. Ces araignées tissent des toiles à mailles carrées non collantes, entourées de réseaux de fils enchevêtrés qui rendent difficile la fuite des proies. Au lieu de tisser de nouvelles toiles chaque jour, les araignées réparent celles déjà existantes.

Équipements : Nikon D5000 avec objectif Nikon 85 mm f3.5 et trépied Manfrotto


Gagnant catégorie animaux urbains : Gil Wizen

©Gil Wizen

À propos de l’image : après avoir remarqué de minuscules araignées partout dans sa chambre, Gil a regardé sous son lit, là où l’une des araignées les plus venimeuses du monde protégeait sa couvée. Avant de la déplacer en toute sécurité à l’extérieur, il a photographié cette araignée brésilienne de la taille d’une main humaine en utilisant une perspective atypique pour la faire paraître encore plus grande. Ces araignées banane parcourent le sol des forêts la nuit à la recherche de proies telles que les grenouilles et les cafards. Leur venin toxique peut être mortel pour les mammifères, y compris les humains, mais il a également des usages médicinaux.

Équipements : Canon EOS 7D avec objectif Canon 14 mm f/2.8 et flash macro 


Gagnant catégorie zones humides : Javier Lafuente

©Javier Lafuente

À propos de l’image : Javier Lafuente illustre à travers cette image le mépris que nous montrons pour le monde naturel avec une route goudronnée qui traverse ce paysage de zones humides et naturelles. Les Marais d’Odiel, une réserve naturelle classée au patrimoine de l’UNESCO, sont la plus grande zone humide de l’Espagne. La zone où se rejoignent les embouchures des rivières Odiel et Tinto abrite plus d’une centaine d’espèces d’oiseaux dont des flamants roses, des Platalea, des huppes et des échasses à ailes noires, avec des balbuzards et des guêpiers parmi les nombreux visiteurs migrateurs. La route a été construite dans les années 1980 et est principalement utilisée pour accéder à une plage. Elle divise la réserve humide en deux et altère le drainage des marais et des lagunes tout en perturbant la faune qui y vit.

Équipements : DJI Mavic 2 Pro avec caméra Hasselblad L1D-20c


Gagnant catégorie photojournalisme : Adam Oswell

©Adam Oswell

À propos de l’image : un groupe de visiteurs observe et prend des photos d’un jeune éléphant qui exécute des tours sous l’eau, dans un zoo en Thaïlande. Le photographe australien Adam Oswell désire à travers cette image attirer l’attention sur la foule qui regarde, plutôt que sur l’éléphant lui-même, remettant en question cette forme de divertissement touristique. Des démonstrations comme celles-ci sont souvent présentées comme éducatives, mais les organisations de défense des droits des animaux se préoccupent du bien-être des éléphants impliqués. L’entraînement pour ce type de spectacle commence généralement très tôt, avec le retrait de l’éléphanteau à sa mère et utilise la peur et la douleur comme moyens de pression. L’augmentation du tourisme, combinée au faible taux de natalité des éléphants en captivité, a entraîné une augmentation du braconnage des jeunes éléphants. Il y a maintenant plus d’éléphants captifs en Thaïlande (peut-être 3 800) que d’éléphants sauvages (moins de 3 600). Partout dans le monde, des animaux sont retenus et privés de leur mode de vie naturel afin de servir de divertissement dans les zoos et les spectacles itinérants. 

Depuis 2020, la pandémie de COVID-19 a paralysé les entreprises touristiques de tous les continents, laissant de nombreux propriétaires d’éléphants sans les revenus nécessaires pour garder les animaux. Par conséquent, de nombreux sanctuaires ont été submergés d’éléphants abandonnés.

Équipements : Nikon D810 avec objectif Nikon 24–70 mm


Gagnant catégorie environnement animaliers : Zack Clothier

©Zack Clothier

À propos de l’image : Zack a décidé que ces restes d’élans mâles étaient un endroit idéal pour installer son piège photographique. Après un retour difficile sur les lieux, entre la fonte des neiges et des chutes d’arbres, Zack a trouvé son installation saccagée. Cette image est la dernière capturée par son piège photo. 

Les grizzlis, une sous-espèce d’ours bruns, passent jusqu’à sept mois en léthargie, une forme légère d’hibernation. Émergeant au printemps, ils ont faim et consomment une grande variété d’aliments, y compris des mammifères.

Équipements : Nikon D610 avec objectif Nikon 18-35 mm f3,5-4,5, deux flashs Nikon SB-28 et système de piège photographique.


Gagnant catégorie mammifères : Stefano Unterthiner

©Stefano Unterthiner

À propos de l’image : les rennes sont répandus dans l’Arctique, mais cette sous-espèce n’est présente qu’au Svalbard. Les populations sont cependant affectées par le changement climatique, où l’augmentation des précipitations peut geler sur le sol, empêchant l’accès aux plantes qui étaient auparavant accessibles sous la neige molle. Stefano a suivi ces rennes pendant la saison du rut. En regardant le combat, il s’est senti plongé dans «l’odeur, le bruit, la fatigue et la douleur». Le renne s’est heurté à des bois jusqu’à ce que le mâle dominant (à gauche) chasse son rival, s’assurant ainsi une plus grande chance de se reproduire.

Équipements : Nikon D5 avec objectif Nikon 180-400 mm


Gagnant catégorie portrait : Majed Ali

©Majed Ali

À propos de l’image : Majed a marché durant près de quatre heures pour rencontrer Kibande, un gorille des montagnes de presque 40 ans. Plus nous montions, plus il faisait chaud et humide, raconte Majed. Alors qu’une pluie rafraîchissante commençait à tomber, Kibande est resté à l’air libre, semblant apprécier la douche. 

Les gorilles des montagnes sont une sous-espèce du gorille de l’Est et se trouvent à des altitudes supérieures à 1 400 mètres dans deux populations isolées – dans les volcans Virunga et à Bwindi. Ces gorilles sont en voie d’extinction en raison de la perte importante d’habitats, des maladies, du braconnage et de la perturbation de leur environnement à cause des activités humaines. 

Équipements : Nikon Z6 avec objectif Nikon Z 70–200 mm f/2.8 


Gagnant catégorie amphibiens et reptiles : João Rodrigues

©João Rodrigues

À propos de l’image : c’était la première fois en cinq ans que João avait la chance de plonger dans ce lac qui n’émerge que pendant les hivers de précipitations exceptionnellement abondantes, lorsque les rivières souterraines débordent. Il a eu une fraction de seconde pour ajuster les réglages de son appareil avec que les tritons s’éloignent.

Présents dans la péninsule ibérique et dans le nord du Maroc, ces tritons à côtes acérés également appelés salamandres tirent leur nom de leur stratégie de défense. Ils utilisent leurs côtes pointues comme des armes, transperçant leur propre peau et dégageant des sécrétions toxiques avec de les enfoncer dans leur adversaire. 

Équipements : Canon EOS 5D Mark IV avec objectif Tokina 10–17mm f3.5–4.5 


Toutes les images gagnantes du concours sont actuellement exposées au musée d’histoire naturelle de Londres. Vous pouvez également retrouver les plus belles photographies du concours ainsi que les commentaires de leurs auteurs dans le livre Wildlife Photographer of the Year 2021 publié aux éditions Biotope.

Retrouvez les plus belles photos du concours dans le livre Wildlife Photographer of the Year 2021 publié aux éditions Biotope.

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